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 Une petite suite à ton excellent article

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AuteurMessage
Solidarich'ti_jean-louis
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Solidarich'ti_jean-louis

Age : 69

Une petite suite à ton excellent article Vide
MessageSujet: Une petite suite à ton excellent article   Une petite suite à ton excellent article Icon_minitimeJeu 18 Nov - 10:49




Bonjour, c'est par le plus grand des hazard René que je suis "tombé" sur un article qui à mon humble avis
reflète bien ce personnage "Grand chti" et je me permet de le poster aussi , d'en effectuer le relais.

SOCIÉTÉ 21/04/2003 À 22H55

Quand les coqs du Nord montent au combat
Sur le ring, le sang coule et les plumes volent.. Aujourd'hui, les matchs de gallinacés font toujours courir les parieurs.

Lille, de:
SABERAN HAYDÉE
journaliste de Libération, correspondante à Lille

C'est un café, le long d'une route de campagne, près de Lille. Tables en Formica, pompes à bière, patronne joviale, lumière rasante de fin d'après-midi. «Cocorico !» Par terre, quelques malles d'osier se mettent à chanter. Un homme en blouse grise vend des tickets. Trois euros pour l'arrière-salle. A l'entrée, un panneau interdit les appareils photo. C'est ici que les coqs se battent. Gradins de bois, éclairage au néon, casquettes, bérets, moustaches. Le public, une quarantaine de personnes, se connaît. Les femmes viennent aux nouvelles : «Elle est morte comme mon père, du lundi, enterrée du vendredi.» Les enfants attendent, sans crainte : ça ressemble à un dimanche ordinaire. Au café le Gallodrome, à Tourmignies, on «joue les coqs», certains dimanches.

La confrontation se passe sur un promontoire, un grillage ovale, deux portillons : c'est le «parc», ring sur une moquette beigeasse. Suspendus, deux cartons gris indiquent le prénom du propriétaire du coq, et sa ville. Pas de nom de famille, habitude héritée de la clandestinité. Le sacrifice obéit à un rituel. Face à face, deux hommes tiennent chacun un coq. A la place des ergots, une aiguille d'acier. Elle déchirera moins les chairs que l'ergot naturel. Si le coq survit il survit souvent , il sera mieux soigné. Chacun passe le doigt sur l'arme de l'autre, pour vérifier qu'elle n'a pas été aiguisée. Puis on présente les coqs, tenus serré.

Trentaine de «paires». Ils jettent leur tête l'un vers l'autre, se piquent le bec. Les deux hommes reculent, posent leur coq au bord du tapis, ferment le portillon. Autour, un brouhaha de cris, incompréhensibles («5 Bouboule ! 5 Gaston !») : ce sont les paris, en euros. Les coqs s'observent. Bombent le torse, l'oeil furieux, les cuisses démesurées. Soudain, ils se précipitent, se tapent en vol, plumage hérissé. Ils s'entrechoquent, pattes en avant. Furtifs. On dirait deux soleils qui se cognent. Puis c'est l'accalmie, la fatigue. Pathétiques, à bout de force, la respiration haletante. Le public est silencieux, les coqs, immobiles. Le duvet retombe, paisible, comme de la neige, autour des deux bêtes, bec ouvert rempli de plumes. Le moins épuisé des deux, encore titubant, pique à la crête, aux joues. L'autre tombe. Six minutes sont passées, réglementaires. L'argent passe. Une trentaine de «paires» s'affrontent à chaque rencontre. Le coq debout est le vainqueur.

Il existe quelques coqueleuses. Marie-Paule s'est approchée des grilles. A son coq qui se bat, elle parle avec douceur : «Allez, mon garçon, tape devant. Fais une petite farce, allez, tourne et tape....» Le coq subit les assauts, elle n'espère plus que le match nul. «Allez mon garçon, reste debout.» Il s'est coincé l'ergot dans l'aile de l'adversaire. «Tire ta patte.» Elle attend. «Tire ta patte à mémère.»

«La barbe et les cheveux». Les combattants sont une race à part. La saison des amours dure toute l'année, et l'agressivité entre mâles aussi. «C'est leur nature, il faut qu'il y en ait un qui soit maître de la basse-cour, explique Albert Delrive, ils se retrouveront toujours pour se mettre une avoinée.» Un coq qui ne se bat pas risquerait une «crise d'apoplexie». «Quand un coq s'est bien battu, on le destine à l'élevage», explique Albert Delrive. Même là, il risque sa vie. «J'en ai un qui avait fait 15 ou 16 combats, raconte le coqueleux. Il est mort d'un coup de sang. Une poule a pondu, il s'est mis à chanter, et il est mort.» Les oeufs sont couvés par des poules ordinaires, meilleures que les femelles de combattants, considérées comme négligentes. Vers 6 mois, il faut déjà les séparer. Pour sélectionner les meilleurs, on les met en présence, les ergots coupés, entourés par des gaines de cuir rembourrées. On leur fait «la barbe et les cheveux», en coupant la crête, les barbillons et les oreillons, qui pourraient donner prise aux coups et aveugler le coq de son sang. Une fois choisi, il est bichonné comme un athlète, la seringue d'antibiotique toujours prête pour le requinquer à la fin d'un combat. Une «petite vie d'enfant gâté», affirment les coqueleux, si bien que les femmes finissent par s'en plaindre. Léopold Simons, auteur patoisant (1), faisait dire à son héroïne, épouse de coqueleux : «Il va finir par faire coucher son coq à ma place ! Y'a de l'excès !»

A Raimbeaucourt, dans la salle des fêtes, le lundi, ils sont plus de deux cents, du gamin au vieillard. Une odeur âcre de tabac et de plumes mêlée à la chaleur des corps. On se hèle, on se salue, on trinque. L'entrée est gratuite pour les femmes. Les premiers coqs arrivent, la clameur s'élève, invraisemblable, gueularde. Un grand brun : «5 Alain ! 5 Alain !» Il tourne la tête, l'oeil dans le vide. Ne trouve personne pour parier. Il baisse ses prix : «5-4 Alain !»

Il y a parfois des objecteurs de conscience. Un coq s'enfuit, refuse le combat, un «Charlot boxeur» qui s'envole. Les coqueleux lâchent un «Hooooo !» réprobateur. Le propriétaire du coq remballe son fuyard. Dans les gradins, un jeune homme confie : «J'en avais un blanc, je me souviens. Au premier combat, dès que j'ai vu une goutte de sang sur ses plumes blanches, je l'ai enlevé. J'ai préféré être perdant.»

Pascal contre Bousebecque. Les coqs ne sont pas sortis des paniers mais il est déjà favori : «5 Pascal ! 5 Pascal !», crient les gradins. Pascal ne bouge pas, ébloui par la lumière. Bousebecque s'avance, altier, arrogant comme un matador. D'un coup, «ha» ! La salle a crié, comme une seule bouche, la sentence. Bousebecque est mort. Tué net d'un coup à la tête.

Blonde, la cinquantaine, tout en mise en plis. On entend qu'elle, dans les gradins. Elle a parié. «Tape, tape, mais allez tape!» Sourires. Un vrai coqueleur n'encourage pas son coq, mais les femmes s'autorisent quelques cris. Debout derrière, un homme pose doucement la main sur sa bouche. Ils ne bougent plus, absorbés par le spectacle.

(1) Ziguomar, coq de combat, de Léopold Simons. Edition Les amis de Lille.

source :
http://www.liberation.fr/societe/0101471519-quand-les-coqs-du-nord-montent-au-combat


Né à Lille (Nord) le 22 Février 1901
Décédé à Lille (Nord) le 17 Octobre 1979
Vrai Nom : Léopold Alphonse Simons


ACTEUR


FILMOGRAPHIE

Sous le nom de Léopold Simons :

1933 – Le divorce de Zulma : de (Anonyme) – Court Métrage –
avec Line Dariel
1934 – Zulma en justice : de Léopold Simons – Court Métrage –
avec Emile Saint-Ober
○ + Scénario et Dialogues
1935 – A la manière de… : de Paul Laborde – Moyen Métrage –
avec Jean Tissier
1937 – Le fraudeur / L’enjôleuse / Ceux de la douane : de Léopold Simons
avec Ginette Leclerc
○ + Scénario et Dialogues
Le mystère du 421 : de Léopold Simons
avec Suzanne Christy
○ + Auteur de l’œuvre originale et Scénario

Sous le nom de Simons :

1937 – Le cantinier de la Coloniale / Un de la Coloniale : de Henry Wulschleger
avec Bach
1951 – Le chemin de la drogue : de Luis-S. Licot
avec Jacques Varennes
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http://www.solidarichti.com
 

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