audomar62 Admin
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| Sujet: Bohain Sam 2 Avr - 14:37 | |
| Historique de Bohain.
[size=16][size=25]La ville de Bohain située au nord du département de l'Aisne, à 15 km de Saint-Quentin est une ville marquée par l'histoire. Le terroir de Bohain a depuis longtemps été habité par l'homme. Des monnaies romaines ont en effet été retrouvées à différents endroits de la ville. Bohain fut une ville frontière jusque sous Louis XIV. Preuve en est la devise inscrite sur les armoiries de la ville: « pro patriea infinibus » (pour la patrie à la frontière). L'étymologie de Bohain vient de deux termes d'origine franque, bos (bois) et ham (village). Bohain signifie donc le «village des bois ». La ville fut en effet entourée, jusqu'en 1836, d'une épaisse forêt de 1.200 hectares qui lui servait de barrière naturelle contre l'envahisseur. La ville de Bohain était défendue par un château, aujourd'hui disparu, qui subit pas rnoins de 15 sièges. En 1667, on parlait de la ville de Bohain : « jadis munie de très bons bastions revêtus de pierre et ceinte de bons fossés pleins d'eau. Son château garni de bonnes tours et murailles est capable de résister aux efforts d'une bonne armée. »
Une riche tradition du textile Bohain possède une richesse qui se conjugue et se marie avec le textile. En effet, des écrits retracent des anecdotes riches d'enseignement sur la vocation textile des bohainois : Napoléon 1er par exemple, commanda à un tisseur bohainois un châle en soie pour Joséphine. Le tissage à Bohain est une tradition. On constate en effet, en consultant les registres paroissiaux du 17' siècle qu'une des professions les plus répandues est celle de « mulquinier » (ouvrier qui fabrique des toiles fines). Il est probable qu'à Bohain, ce terme désignait d'une façon générale tous les tisseurs. A partir de 1870, le châle qui n'était plus vraiment à la mode disparut et l'industrie textile s'orienta vers les nouveautés pour confection ameublement... c'est l'époque de la jeunesse d'Henri Matisse qui grandit, on le dit trop peu, à Bohain, au milieu de cette ambiance des tissus magnifiquement colorés. On retrouve d'ailleurs dans nombre de ses tableaux des références au textile (femmes vêtues de somptueuses robes, tapisseries admirablement décorées à l'arrière plan ... ). Bohain entrait dans une période de prospérité économique. On comptait vers 1895, 10.000 ouvriers du textile dans le Vermandois qui travaillaient pour Bohain. En 1920, dans un rapport sur la reconstruction de l'Aisne, on parle ainsi de la ville de Bohain : « Deuxième centre industriel de l'arrondissement de Saint-Quentin, Bohain est un petit Lyon où l'on trouvait les meilleurs tisseurs du monde et les articles les plus variés. » De même, E. Dodeman, dans ses « trois conférences sur la ville de Bohain » (1899) insistait sur le fait que « la Picardie par Bohain, était l'initiatrice de la nouveauté en France, et même dans le monde entier. Sa fabrication justifiait cette qualification de nouveauté par une variété Prodigieuse, par une originalité inépuisable, par des innovations incessantes. » A l'Exposition universelle de 1900, à Paris, trois usines bohainoises remportent des prix. Parmi les entreprises, on trouve des grands noms comme Rodier, Dubly, Lesur, Douez & Lambin, Noiret Textile.
Enfin n'oublions pas que l'activité textile à Bohain fut immortalisée dans la Salle des mariages de l'hôtel de ville par le peintre ftesquiste local Emile FLAMANT. Fresques magnifiques d'une surface de 150 M2 . toujours visibles aujourd'hui. http://a.gouge.free
HISTORIQUE BOHAIN suite.... Époque gallo-romaine: - Plusieurs traces d'occupation gallo-romaine (pièces, tuiles ... ) , Ferme gallo-romaine du Moulin-Mayeux découverte en 2000 ; Voie romaine passait au taillis-Brunet ; Urne cinéraire en plomb découverte au « Champ du Trésor » , Fontaine au Brenn (brenn = chef gaulois) , Fontaine à villée (origine: fontaine de la villae) ; Extérieur de la ville.
Époque médiévale: - Château en bois sur une motte devait surplomber la ville vers les XIe- XIII siècles , Famille des Luxembourg aménage le château: château à 12 tours, Le château est une forteresse défensive qui subi de nombreux sièges - Bois des berceaux (ancien terrain de tir à l'arbalète en dehors des murailles de la ville : vient de « bersailler », tirer des flèches).
Épogue moderne: - Jusqu'à Louis XIV, Bohain est une ville frontière. Ville marquée par la forêt (étymologie : Bos = bois et ham = village, càd le » village des bois ») - Importance des fermes de Retheuil et darchies . Abbaye darchies, - Aménagement du château à partir de 1710: château à 7 tours. Château peu à peu abandonné ensuite. - Le chêne brûlé : légende de 1636, - Construction du canal des torrents (1 741) pour écoulement des eaux pluviales. - Construction du réseau des souterrains où les gens se « muchaient ». Révolution : - le château et l'abbaye darchies sont vendus comme Biens nationaux ; ils sont démantelés. Disparition pratiquement totale aujourd'hui.
Époque contemporaine: - Tissage à domicile prend son essor (mode du châle puis tissus de haute nouveauté) - Augmentation de la population ; 1836 : vente de la forêt de Bohain en parcelle. Défrichement intensif pour cultiver les terres et nourrir la population. - Chemin de fer en 1856 et gare; - Construction de la chapelle blanche (1865), Construction hôtel de ville (1882-1884) ; 1870-1970 : période faste du textile à Bohain : Rodier, Dubly, Lesur..Aménagement de la ville sous les mandats de MM. Charles Vatin et Paul Challe éclairage public, salle du Royal, bains douches, aménagement hôtel de ville, salle de sports, stade, marché couvert, fontaines publiques, pavage des rues, etc. Disparition du Chêne brûlé (monument classé) en 1971. LIEUX QUI ONT UN INTERET HISTORIQUE. Canal des torrents, Bois des berceaux, école Sainte-Sophie =Fondation rodier, Hôtel de ville ,Salle le Royal -Chêne brûlé et stade, Place Michel Pezin , Eglise, Chapelle blanche, Site du château, Archies, Fontaine à villée, Taillis brunet, Retheuil, Usine Rodier, et arche Maison angle rue M. Dubourg , Maison angle rue Quiévrain , Château de Riquerval ,Gare et chenùn de fer , Moulin Mayeux, Porte Saint-Antoine.
GRANDS PERSONNAGES OUBLIÉS DE BOHAIN.
[size=9]Henri IV: héritier par sa mère de la châtellenie de Bohain, il la rattache à la couronne en 1589 avant de la mettre en gage en 1594. Louis XIV: Le roi récupère la terre de Bohain en 1662. Vente définitive en 1702. Louis Braillon : grand médecin à la cour de François ler Il est cité dans les chroniques de l'époque. Charles Gadel :fabricant de métier à tisser. Jean-Baptiste Seine: grand militaire sous Napoléon 1er. Il participe à pratiquement toutes les campagnes militaires. Louis Rodier : il fonde une des plus importantes maisons de textile de Bohain. Adalbert Cerf: historiographe de la ville de Bohain. Henri Matisse et Émile Flamant ne sont pas assez mis en avant. http://a.gouge.free.fr
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