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 Blangy sur Ternoise

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audomar62
Admin
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Age : 75

Blangy sur Ternoise Vide
MessageSujet: Blangy sur Ternoise   Blangy sur Ternoise Icon_minitimeVen 12 Nov - 11:15




Blangy sur Ternoise
excellent site à visiter.


Historique

Sainte Berthe
Son passage dans l'histoire



    Une "lumineuse" Sainte mérovingienne du VlIe siècle, vénérée encore au XXIe siècle.
    La fondatrice d'une abbaye bénédictine, redevenue puissante du XIe au XVIIIe siècle.

    Les seules sources historiques écrites que nous ayons pour parler de Berthe et de son abbaye, sont "Les miracles de Sainte Berthe", composés de quatre ensembles, rédigés deux à cinq siècles après sa mort.


  • Le premier ensemble comporte le récit de la translation du corps de Sainte Berthe, en Alsace, à la fin du IXe siècle pour le soustraire aux Normands : il a été écrit vers 900.

  • Les deuxième et troisième ensembles racontent les évènements relatifs au monastère, évènements qui se déroulent de la fin du Xe siècle à la moitié du XIe siècle: Les faits "vus de nos yeux" ont été décrits dans la seconde moitié du XIe siècle. Ils sont donc presque contemporains.

  • Le quatrième ensemble est attribué au XIIe siècle.


    De la biographie de la sainte, rédigée tardivement, les éléments à retenir sont peu nombreux, puis que les documents authentiques ont été détruits par les Normands.

    Native du "Thérouannais", cette Berthe fonda le monastère de Blangy, près d'Hesdin, dans la seconde moitié du VIIe siècle et finit par s'y retirer elle-même avec ses filles Gertrude et Déotila.

    Elle mourut au début du VIIIe siècle. Son corps fut transféré lors des incursions des Normands à la fin du IXe siècle, au monastère d'Erstein, non loin de Strasbourg.

    L'Histoire nous permet de replacer Berthe dans son temps. Ses parents ont vécu pendant le règne du bon roi Dagobert
    (629-639), dernier réunificateur de l'empire franc, bien conseillé par Eloi, mort en 660.

    Son fils Clovis II(639-657), roi de Neustrie (partie nord du royaume franc) demande à Rigobert, père de Berthe, comte du Ponthieu, d'arrêter les envahisseurs venus du Nord dans la région de Blangy. Il lui donnera ces terres après sa victoire.

    Berthe vit dans le diocèse de Thérouanne. Omer en est l'évêque jusqu'en 667 : on raconte que c'est lui qui a marié Berthe. Il est aidé par Bertin.

    De nombreuses abbayes sont alors créées dans la région : Sithiu à Saint-Omer par Bertin, Saint Vaast à Arras ; par Aubert, Marconne par Austreberthe et sa mère ainsi que Saulve à Montreuil, Auchy les Moines par Silvin et Sicchède, Mont Saint Eloi, par Vindicien.

    C'est aussi l'époque de Josse, ermite breton, installé sur la côte, Kilien, moine à Aubigny et Léger, évêque d'Autun, exécuté vers 677-679 à Sus-Saint-Léger par le maire du palais de Childeric II (roi dAustrasie, sud du royaume franc vers 653 à 675).

    Au début du VIIIe siècle, alors que Berthe va mourir, les derniers rois mérovingiens, dits "fainéants" (Childeric III 711-754), sont en passe d'être remplacés par la dynastie carolingienne. Vers 690, Charles Martel, maire du palais de Clotaire IV (717-719), réunit sous sa direction Neustrie et Austrasie. En 742, naît de son petit-fils, le futur Charlemagne.

    La légende donne à Berthe une généalogie prestigieuse et où abondent les saints :



  • son grand-père paternel avait une cousine germaine, Bertrude, épouse de Clotaire II (584-629).

  • sa grand-tante maternelle, Bathilde, est l'épouse de Clovis 11(637..657), second fils de Dagobert.

  • L'époux de Berthe, Sigefroy, ber ou baron d'Auxi, est le petit-fils de Sainte Gertrude, fondatrice de l'abbaye de Hamage (c'est pourquoi l'une des filles de Berthe se prénomme ainsi). Et le frère de Sigefroy, Adalbaud est l'époux de Sainte Rictrude, fondatrice du monastère de Marchiennes.

  • La soeur de Rigobert, père de Berthe, Sainte Framehilde, était l'épouse de Badefrid (comte d'Hesdin). Ils eurent deux enfants : Sainte Austreberthe et Adalsquaire, père de Sainte Sicchède. Avec sa mère, Austreberthe fut la fondatrice de l'abbaye de Marconne et Sicchède fut abbesse de celle d'Auchy les Moines. Avec Blangy, ces trois établissements étaient consacrés à la Vierge car, dit-on, Saint Vaast, évêque d'Arras, vers 500, aurait placé son diocèse sous le patronage de celle-ci. Les moniales suivent la règle de Saint Benoît

  • Enfin, la troisième fille de Berthe ( deux autres sont mortes en bas-âge), Emme, (prénom de l'arrière grand mère de Berthe, fille du roi de France et épouse du 6e roi du Kent) sera canonisée comme ses deux autres soeurs Gertrude et Déotile. En effet, Emme a été mariée à son cousin anglais Swaradin, fils du frère d'Ursane, mère de Berthe. Celui-ci l'a répudiée. Elle meurt pendant le voyage du retour à Blangy. La dépouille remonte la Canche jusque Marconne où sa mère l'attend. A quelque distance de là, au "Grand Pré", la morte ouvre les yeux, l'espace d'un instant pour consoler sa mère, avant de les refermer à jamais. Une chapelle, rebâtisée en 1877, rappelle encore aujourd'hui ce miracle, à l'endroit où une source a la propriété de guérir les maux d'yeux.



    L'archéologie enrichit peu ces données, car aucune fouille n'a été entreprise à Blangy et aucun cimetière mérovingien n'a encore été découvert dans son proche voisinage.

    Pourtant, en 1876, lors des travaux du chemin de fer qui coupent l'abbaye en deux, on a découvert des ossements, déversés dans le marais sans aucune observation.

    A Auxi seulement, pays de l'époux de Berthe, un cimetière a fourni une bouteille, datable du VIIe siècle. Et des prospections au lieu-dit "Le Temple", sur le hameau de Blingel, dépendant de Blangy, ont permis de cerner un petit "fanum" gallo-romain, au nord de la vallée, alors que sur les terrains au sud (commune de Rollancourt) ont été décelées plusieurs habitations datables du ler siècle avant J.C. jusqu'au IVe après.

    Près de la chapelle Sainte Emme, un gué, sans doute gallo-romain traversait la Ternoise. Donc Blangy est un centre religieux bien ancien !

    Les ensembles 2 et 3 des "Miracles de Sainte Berthe" évoquent le retour des reliques et la restauration de l'abbaye.
    Un premier réveil se manifeste vers 996.

    Des écclésiastiques, en souvenir de la Sainte, vinrent se fixer à Blangy, sur la "Théna" (nom gaulois de l'actuelle Ternoise).
    Sainte Berthe est alors apparue à une femme de Blangy pour lui demander la restitution des biens du monastère qui avaient été saisis par Arnoul de Ternois. Hersende, que l'on croit être sa femme, a sans doute aidé à rendre les terres usurpées, et à rebâtir le couvent.

    Le second souffle date des années 1030 : le premier comte de Saint-Pol, Roger, soumet l'abbaye de Blangy à celui de la Trinité de Fécamp.
    Le retour des ossements de la sainte et l'ostension de ces reliques rapatriées donne lieu à une cérémonie présidée par l'évêque Drogon (ou Druon 1030-1078) de Thérouanne. La reconstruction de l'église est faite par Roger, pour la rédemption de son âme, de celle de ses "prédécesseurs", de sa femme et de ses fils.

    Dès le XIIe siècle, cette abbaye bénédictine puissante possédait 12 autels et une vingtaine de fiefs situés entre Blangy, Lisbourg, Pernes et Saint-Pol.

    Elle souffrit des guerres des XIVe, XVe, XVIe et début XVIIe siècles : Elle accueillit des blessés de la bataille d'Azincourt.
    Une instabilité dans la nomination des abbés s'établit entre la période espagnole et la période française (1639-1695).

    En 1700, l'abbé de Crest de Montigny siégea aux Etats d'Artois et devint député à la Cour en 1702 et 1703. Il donna son blason à l'abbaye de tout temps royale : "d'azur à trois fleurs de lys d'or posées deux et une". En 1754, l'inventaire de l'abbaye, appauvrie, signale les 350 volumes de la bibliothèque.


    A la Révolution, Pierre Drain, 60ème et dernier abbé de l'abbaye de Blangy, voit celle-ci mise en vente et son église détruite. Les reliques sont malgré tout sauvées. Aujourd'hui, elles sont contenues dans la châsse datant de 1606 . Les reliques sont toujours vénérées lors de la neuvaine du 4 au 12 juillet. Lors de cette semaine, des ruraux du Ternois observent dans les champs d'avoine, un "B", sur les feuilles de la plante, signe pour eux de Berthe qui fut retrouvée morte dans un champ d'avoine. De nombreux pèlerins s'y pressent encore. On invoque Sainte Berthe, dont le prénom signifie peut-être "lumineuse", pour une vie familiale heureuse. Ce qui reste de la ferme du couvent abrite aujourd'hui l'institut Notre Dame de Vie, grâce à la générosité de la famille du Haÿs.pays.

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