audomar62 Admin
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| Sujet: Friville Escarbotin Ven 5 Nov - 14:41 | |
| Autrefois, Friville-Escarbotin-Belloy était composée de trois villages distincts (Friville, Escarbotin et Belloy). La commune de Friville était la plus importante, Belloy et Escarbotin n’étaient que des hameaux. Ils se rattacheront à Friville par la suite mais pas à la même époque. Chacun de ces noms de villages a une origine étymologique distincte et peu connue. Au milieu du plateau du Vimeu, Friville-Escarbotin et les communes alentours sont considérées comme le site du Vimeu Industriel, berceau de la serrurerie et de la robinetterie. Les communes du Vimeu sont remarquables par leur histoire économique qui recèle une double identité, à la fois industrielle et agricole. La fertilité du sol a, en effet, longtemps rassemblé une main d’oeuvre abondante, inoccupée pendant les mois d’hiver. Le besoin d’une activité l’a conduite à prendre un second métier. Dès la fin du 15 ème siècle, sous l’influence des Espagnols grands maîtres en la matière, la serrurerie naissait dans le Vimeu. Après la ruine de l’industrie textile suite aux guerres de religion, apparaît le plus ancien serrurier escarbotinois en 1602. Ce métier ne trouva toutefois ses lettres de noblesse qu’à la fin du 17 ème, suite à l’arrivée du maître horloger allemand Maquennehem.La serrurerie se développe aux XVIIème et XVIIIème siècles avec des perfectionnements notables et des spécialités locales (serrures, clefs, cadenas, robinets). La nécessité d’importer les matières premières, fer et cuivre, ne plaidait pourtant pas en faveur d’un tel développement. Par contre, la main d’oeuvre locale ne manquait pas, les paysans et tisserands découvrant là un travail complémentaire, plus valorisant et de meilleur profit. A l’origine, l’ouvrier confectionnait totalement son produit à domicile, dans une typique boutique, donnant sur la rue et éclairée par une vitre à petits carreaux. Au fil des ans, l’apprenti serrurier acquérait ainsi l’habileté due à une production répétée. Puis des fonderies s’installèrent, ôtant l’autonomie en fournissant des pièces déjà façonnées qu’il suffisait d’achever. Enfin, avec l’essor industriel du 19 ème siècle, ces artisans se retrouvèrent pour la plupart dans les fabriques spécialisées. Bientôt, s’y ajoutèrent celles d’une autre production, la robinetterie, qui rapidement devint la seconde richesse du Vimeu. Au XIXème siècle, les industries du Vimeu occupent une place importante sur les marchés mondiaux avec des usines prospères. C’est durant cette période que Fressenneville et Feuquières connaissent leur plus forte hausse démographique. De nos jours, les structures fondamentales de cette métallurgie légère, se sont certes modernisées. Pourtant, on y retrouve encore ce visage-type de l’atelier et de ses bâtiments encadrés de haies occupant tout un quartier du bourg. Aujourd’hui, les industries du Vimeu sont porteuses d’un héritage de deux siècles d’histoire, illustré par le musée situé à Friville-Escarbotin, chef-lieu de canton. Même si elle ne détient plus son ancien quasi-monopole, cette industrie occupe toujours une place prépondérante dans l’activité économique du Vimeu. C’est ainsi qu’elle représente, en serrurerie 70% de la production nationale et en robinetterie, 85% pour le gaz et 60% pour le sanitaire. Un bel exemple d’adaptation au modernisme des héritiers d’une tradition locale ! Les Roussé (alliés aux d’Ailly et qui ont possédé la seigneurie d’Escarbotin durant plus d’un siècle). Les Cornu (seigneurie de Belloy-sur-Mer durant deux siècles) Les Montmignon (propriétaires de la terre et de la seigneurie d’Escarbotin vers 1670) : Notre commune garde encore des témoignages du séjour de la famille des Montmignon puisqu’on voit dans le pavage de l’actuelle église d’Escarbotin, les pierres tombales de Jean-Baptiste de Montmignon, et de sa veuve Jeanne Jacqueline Lefebvre Duquesnoy
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