Administration Pays France Région Picardie Département Aisne Arrondissement Laon Canton Anizy-le-Château Code commune 02755 Code postal 02000 Maire Mandat en cours Jean-Louis Bourlet 2008-2014 Intercommunalité Communauté de communes des Vallons d'Anizy Démographie Population 572 hab. (2007) Densité 79 hab./km2 Géographie Coordonnées 49° 29′ 31″ Nord 3° 33′ 32″ Est Altitudes mini. 58 m — maxi. 171 m Superficie 7,2 km² | |
Urcel
Histoire locale et patrimoine
Le nom du village apparaît la première fois dans un diplôme de l’évêque Roricon en 973 sous la graphie Urser. L’orthographe actuelle remonte à la révolution. Son étymologie viendrait du latin Urceus qui signifie vase, poterie.
Le passé d’Urcel est difficile à reconstituer puisque les archives communales ont, soit disparues dans un incendie vers 1836, soit été détruite au moment de l’évacuation de 1917.
Le village a beaucoup souffert durant la première guerre mondiale car il fut presque entièrement détruit et c’est à ce titre qu’Urcel a reçu la Croix de guerre avec palme.
Plus loin dans le passé, un bloc de grès appelé "Pierre Ronde" témoigne d’une occupation à l’âge de bronze. A l’époque Gallo-romaine, la région laonnoise faisait partie de la tribu des Rhèmes dont la capitale était Reims. Sous la domination romaine Urcel fut une agglomération importante et eut probablement un temple du Dieu Mercure car une statuette fut retrouvé en 1865 au Champs de la Croix. L’histoire d’Urcel est étroitement liée à celle tant de la route qui la traverse que son église.
Sa route
Le vieux chemin gaulois, transformé et élargi, était devenu une spacieuse voie romaine qui réunissait Augusta Suessionum (Soissons) à Bibrax (Laon). Cette route, mal entretenu après la chute de l’empire romain, demeura à travers les siècles une des principales voies d’accès au coeur de la France. C’est en elle que se concentre toute l’histoire d’Urcel, ses joies et ses malheurs.
La route prend son nom en 1140 par une charte et devient "Chemin des Rois", sans doute parce qu’ils étaient accoutumés à la suivre fréquemment en se rendant de Paris à Laon, comme par exemple : Clovis, Saint Louis, Charles IX accompagné de sa mère Catherine de Médicis, Marie de Médicis et également Louis XIV et sa mère Anne d’Autriche.
La route, qui déjà avait été le cadre de tant d’événements depuis les lointains gaulois, va jouer son rôle au cours des révolutions et des invasions dont l’ère moderne a été comblée.
Son Eglise
Il n’y eut pendant des siècles, à Urcel, qu’une chapelle desservie par le curé de Chevregny. Au début du XIIème siècle, on élevé le clocher de pur style roman, à 4 étages, posé sur 4 piles séparées par des arcades ; celle qui s’ouvre au nord et au midi donnaient accès dans un porche formé par le rez-de-chaussée.
L’église d’Urcel placée sous l’invocation de la vierge surprend tout d’abord par ses imposantes dimensions. Elle mesure 34,67m de longueur et 16,66 de largeur, sans le porche extérieur, lui-même profond, de 4,20m et large de 12,80m.
La nef possède 4 travées, flanquées de collatéraux. Le transept ouvre sur un choeur composé d’une partie droite de 3,57m de long, voûtée en berceau et d’une abside en cul de four profonde de 1,42m. Le choeur fait 5,45m de large, les absides chacune 3,10m, alors que la nef et les collatéraux ont respectivement une largeur égale à 6,80m et 3,85m.
Depuis sa construction l’église d’Urcel a beaucoup souffert mais elle a su traverser le temps et les épreuves pour s’imposer comme l’un des monuments les plus beaux de notre canton.
Plusieurs restaurations ont permis de redonner à notre église son plus bel aspect. La première restauration eu lieu en 1845 et fut confiée à un maçon de Chevregny. Le 9 septembre 1860 trois nouvelles cloches en acier, dues à la générosité de la commune, furent baptisées. En 1867, la foudre frappa la flèche d’Urcel ce qui entraîna l’établissement d’un paratonnerre, le 5 octobre 1888.
Lors de la première Guerre Mondiale, l’église souffrit énormément en raison de sa situation par rapport à la ligne de front. Lors de l’offensive de 1917, le clocher fut miné par les allemands car il menaçait de s’écrouler. Les restaurations débutèrent en 1927, mais ce n’est que le 14 juin 1928 que se décida la reconstruction totale de l’édifice et c’est seulement le 15 août 1931 que l’église ouvrit de nouveau ses portes. La messe fut suivie par environ 2500 personnes. Une fois l’église bénite, 4 nouvelles cloches furent baptisées.
Les Urcellois n’eurent pas le temps de profiter de leur nouvelle église car, en juin 1940, lors de la deuxième Guerre Mondiale, une bombe tomba sur un angle de l’édifice. La restauration dura cette fois ci 6 ans (de 1945 à 1951).
Les industries du XIXème siècle
Deux industries ont marqué le passé de la commune :
La poterie de terre a connu pendant très longtemps un développement notoire. En 1825, Urcel comptait 7 fabriques de poterie vernissée sur les 10 que comprenait l’arrondissement de Laon. Le dernier potier est décédé à la fin du XIXème siècle.
Une usine d’alun (la plus ancienne de France puisqu’elle date de 1788 et la plus importante) qui produisit en 1825, 4000 quintaux de couperose, 2000 quintaux d’alun et employait 100 ouvriers. Cette usine a fermé ses portes en 1900. Le souvenir de celle ci n’est conservé que par quelques ruines et surtout un monticule de cendres noires.
Il y a eu également une fabrique de briques réfractaires à Mailly qui employait 25 ouvriers avant 1900 et a cessé tout activité vers 1930.
Les 3 fontaines
Avant la première guerre mondiale il y avait 4 fontaines à Urcel. Elles furent toutes détruites après un bombardement. Et c’est bien des années plus tard que des bénévoles ont décidés d’en reconstruire 3 :
La 1ère, place du Four Banal, fut inaugurée le 15 août 1987
La 2nde, fontaine du Crédo place de la salle des fêtes fut inaugurée le 24 septembre 1988.
Et en fin la 3ème, fontaine Verte, fut quand à elle inaugurée le 29 août 1997
Jacques DANNEQUIN est né à Aubigny en Laonnois en 1772. Il est incorporé au 4ème bataillon du département de l’Aisne en 1795 et intègre la même année le 7ème régiment de Dragons. Il s’illustre à Wagram où il est blessé par un coup de sabre, ce qui lui vaut sans doute la Légion d’honneur dont il devient chevalier cette même année. Il participe à la campagne de Russie au cours de laquelle il est à nouveau blessé. Deux ans plus tard, il participe à la bataille de Craonne. En 1815, il rejoint ses foyers à Urcel où il décède en 1851 à l’âge de 79 ans.
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