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 Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles.

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Solidarich'ti_jean-louis
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Solidarich'ti_jean-louis

Age : 68

Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles. Vide
MessageSujet: Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles.   Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles. Icon_minitimeVen 18 Juin - 19:18

Charles de Habsbourg, archiduc d'Autriche, né le 24 février 1500 au Prinsenhof de Gand en Flandre, et mort le 21 septembre 1558 au monastère de Yuste dans la province d'Estrémadure en Espagne, fut duc de Brabant sous le nom de Charles II (1515-1555), roi d'Espagne et de l’Amérique espagnole, sous le nom de Charles Ier (Carlos i), roi de Sicile, sous le nom de Charles IV (Carlo IV) (1516-1556) et empereur du Saint-Empire romain germanique (1519-1556) sous le nom de Charles V (Karl V), nom sous lequel il est passé à la postérité en vertu du plus prestigieux de ses titres (Quint signifiant cinquième en ancien français).
Dernier empereur germanique à nourrir le rêve carolingien de la monarchie universelle, Charles Quint voit son ambition d'unité européenne se briser sur la longue résistance à l'hégémonie Habsbourg opposée, entre autres, par les rois de France François Ier et Henri II, mais surtout sur la déchirure religieuse irrémédiable provoquée par la Réforme protestante lancée par Martin Luther à partir de 1517. Pendant son règne, il doit aussi combattre l'avancée turque en Europe centrale et en Méditerranée, et écraser plusieurs révoltes en Espagne, en Allemagne et dans les Flandres.
Désabusé, il abdique ses différentes couronnes (1555-1556), partage ses possessions entre son frère Ferdinand et son fils aîné Philippe et se retire au couvent. L'ensemble trop disparate de ses possessions, qui l'oblige durant tout son règne à d'épuisants voyages, est désormais géré séparément par les Habsbourg d'Espagne jusqu'en 1700 et par les Habsbourg d'Autriche (Habsbourg-Lorraine depuis 1765) jusqu'en 1918.



Titulature

En 1534, Charles Quint est désigné comme suit :

« Charles par la divine clémence Empereur des Romains, toujours Auguste, roi de Germanie, de Castille, de Léon, de Grenade, d’Aragon, de Navarre, de Naples, de Sicile, de Majorque, de Sardaigne, des îles Indes et terres fermes de la mer Océane, archiduc d’Autriche, duc de Bourgogne, de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg et de Gueldre, comte de Flandres, d’Artois, de Bourgogne Palatin, de Hainaut, de Hollande, de Zélande, de Ferrette, de Haguenau, de Namur et de Zutphen, prince de Zulbanc, marquis de Saint Empire, seigneur de Frise, de Salins, de Malines, le dominateur en Asie et en Afrique, roi de la Nouvelle-Espagne, du Pérou, de la Nouvelle-Grenade et du Rio de la Plata et suzerain des vices-rois de ces mêmes pays. »

Armoiries

Les armoiries de Charles Quint sont un coupé qui associe les armoiries maternelles en chef (l'Espagne étant le plus puissant de ses états, avec la découverte des Amériques), et les armoiries paternelles en pointe, modifiées par l'ajout du blason du Tyrol dans l'écusson en abîme.

Le blason est : « coupé en chef parti en 1 écartelé en 1 et 4, de gueules au château d'or ouvert et ajouré d'azur et en 2 et 3 d'argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or, en 2 parti en 1 d'or à quatre pals de gueules et en 2 écartelé en sautoir d'or aux quatre pals de gueules et d'argent à l'aigle de sable, accompagné en pointe d'argent à une pomme grenade de gueules, tigée et feuilleté de sinople, et en pointe écartelé en 1 de gueules à la face d'argent, en 2 d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bande componée d'argent et de gueules, en 3 bandé d'or et d'azur de six pièces, à la bordure de gueules et en 4 de sable au lion d'or, armé et lampassé de gueules, sur le tout parti d'or au lion de sable armé, couronné et lampassé de gueules et d'argent à l'aigle éployé de gueules, membré et becqué d'or. »
Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles. 110 Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles. 210 Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles. 310
Philippe Ier de Habsbourg
Charles Quint
Jeanne Ire de Castille


Biographie

Héritier de la maison de Bourgogne, de la maison allemande des Habsbourg et du patrimoine espagnol, Charles Quint est un personnage historique qui a transcendé les frontières ethniques et nationales. Sa devise, Plus Ultra (encore plus loin), est devenue la devise nationale de l'Espagne.

En 1506, à la mort de son père le roi Philippe le beau, Charles hérite des Pays-Bas bourguignons et de la Franche-Comté.

En 1516, à la mort de son grand-père maternel Ferdinand II d'Aragon, il devient roi de Castille, conjointement avec sa mère Jeanne Ire de Castille et hérite également de l'Aragon, la Haute-Navarre, Grenade, Naples, la Sicile, la Sardaigne, les Baléares, Malte, et des possessions espagnoles en Amérique.
En 1519, à la mort de son grand-père, Maximilien d'Autriche, il hérite des territoires des Habsbourg en Autriche et est élu Empereur du Saint Empire Romain Germanique.

Jeunesse aux Pays-Bas

Charles est né à dans la ville flamande de Gand en 1500.
Il est le fils de Philippe de Habsbourg, souverain des Pays-Bas, et de Jeanne Ire de Castille. Pendant dix-sept ans, il passe sa jeunesse aux Pays-Bas, ensemble territorial réuni par ses ancêtres les ducs de Bourgogne. Il a pour précepteur Guillaume de Croÿ, seigneur de Chièvres, puis reçoit son éducation d'Adrien Florensz, archevêque de Tortosa et futur pape sous le nom d'Adrien VI.

Elevé dans un mode de vie hérité de la cour de Bourgogne, sa langue maternelle est le français. Si Charles partage avec le royaume de France de nombreuses formes culturelles, il hérite également de l'inimitié historique opposant les Valois et la maison de Bourgogne, rivalité qui perdure sous son règne et amplifiée par son accession au trône d'Espagne et du Saint Empire romain germanique.

En 1506, lorsque son père, Philippe le beau, meurt, Charles hérite de ses territoires bourguignons. Les plus importants sont le duché de Brabant, le comté de Flandre, le comté de Hollande et le comté de Bourgogne (aujourd'hui appelé Franche-Comté).

Comme Charles à six ans est encore mineur, son grand-père Maximilien d'Autriche prend la régence. Mais parce que sa présence dans d'autres pays européens est nécessaire, il nomme à sa place sa fille Marguerite régente des Pays-Bas.

À son avènement, le jeune Charles est emmené dans une tournée des villes de son pays qui honorent son passage par les célébrations traditionnelles des Joyeuses Entrées.
Après une longue tournée du pays, Charles s'installe avec sa tante et sa fratrie à Malines qui devient pour l'heure capitale des Pays-Bas.

Le 5 janvier 1515, la majorité de Charles est déclarée dans une séance solennelle des États-généraux réunis dans le Palais Royal à Bruxelles. C'est l'occasion pour lui de révoquer sa tante, ce qu'il fait sur les conseils de son précepteur Guillaume de Croÿ qui lui était hostile.

Charles Ier des Espagnes

Charles reçoit la couronne de Castille aux Cortes de Valladolid en 1518. Son accession au trône est cependant soumise aux conditions suivantes :
L'apprentissage du castillan (il a reçu toute son éducation en français) ;

L'interdiction de promouvoir des étrangers (notamment issus de son entourage flamand);
L'interdiction de sortir du royaume les métaux précieux provenant des Amériques ;
Un traitement plus respectueux de sa mère, Jeanne Ire de Castille, recluse à Tordesillas.

Le couronnement de Charles est le point de départ du règne de la maison d'Autriche sur l'Espagne, qui dure jusqu'en 1700 et l'arrivée des Bourbons. En 1518, il reçoit la couronne d'Aragon à Saragosse et est le premier monarque à réunir les deux couronnes.

Charles doit faire face à plusieurs troubles dans son nouveau royaume. Entre 1520 et 1521, il affronte une révolte en Castille où ses sujets refusent d'accepter le régent nommé par ses soins, Adrien d'Utrecht, et sa cour flamande. La rébellion, menée par Juan de Padilla est vaincue lors de la bataille de Villalar. Charles accepte néanmoins de renvoyer les Flamands, y compris Adrien d'Utrecht qu'il fait nommer pape ultérieurement, et confie le gouvernement de ses sujets à des Castillans.

Entre 1519 et 1523, Charles doit également faire face à un soulèvement armé dans la région de Valence, les Germanías, du nom de ces milices locales, dont la constitution est autorisée depuis un privilège accordé par Ferdinand le catholique pour la lutte contre les Barbaresques. En 1520, profitant de l'abandon de la ville par la noblesse à la suite d'une épidémie de peste, ces milices, sous le commandement de Joan Llorenç, prennent le pouvoir et refusent la dissolution prononcée par Adrien d'Utrecht. Les Baléares sont contaminées à leur tour par le mouvement, qui n'est vaincu par la force qu'en 1523.

Amérique

Sous le règne de Charles Quint se poursuit la conquête du Nouveau Monde initiée sous les Rois catholiques. À partir de 1521, Hernán Cortés conquiert la Nouvelle Espagne - vaste région qui couvre le Mexique actuel, l'Amérique Centrale et le sud des États-Unis actuels, Francisco Pizarro soumet Tahuantinsuyu - l'empire inca - qui devient la Vice-royauté du Pérou, et Gonzalo Jiménez de Quesada prend le contrôle du royaume des Chibchas, aujourd'hui en Colombie.

Juan Sebastián Elcano boucle le premier tour du monde en 1522, achevant le voyage commencé sous les ordres de Magellan et marquant le début de la domination espagnole sur les Philippines et les Mariannes.

En 1536, Pedro de Mendoza fonde la ville de Buenos-Aires sur la rive droite du Río de la Plata. Peu après, en 1537, Asunción est fondée par Juan de Salazar et Gonzalo de Mendoza, et devient le centre de la conquête et de l'administration de la région.

L'empereur Charles Quint

Le 12 janvier 1519, la mort de Maximilien ouvre la succession à la couronne impériale. Cette couronne apporte à son titulaire un surcroît de prestige et un certain poids diplomatique mais n'ajoute aucun contrôle territorial. Charles, élevé dans cette perspective, est le candidat naturel à la succession de son grand-père et doit affronter les rois anglais Henri VIII et français François Ier, ainsi que le duc albertin Georges de Saxe, dit le Barbu.

La compétition se résume vite à un duel François contre Charles. Pour convaincre les sept princes-électeurs allemands, les rivaux usent tour à tour de la propagande et d'arguments sonnants et trébuchants.

Le parti autrichien présente le roi d'Espagne comme issu du véritable estoc (lignage), mais la clef de l'élection réside essentiellement dans la capacité des candidats à acheter les princes-électeurs. Les écus français s'opposent aux florins et ducats allemands et espagnols mais Charles bénéficie de l'appui déterminant de Jacob Fugger, richissime banquier d'Augsburg, qui émet des lettres de change payables « après l'élection » et « pourvu que soit élu Charles d'Espagne », ainsi que des richesses amenées de l'empire américain. Charles Quint est élu roi des Romains le 28 juin 1519 et est sacré empereur à Aix la Chapelle le 23 octobre 1520.

Sa devise « Toujours plus oultre » correspond à son ambition de monarchie universelle d'inspiration carolingienne alors qu'il est déjà à la tête d'un empire « sur lequel le soleil ne se couche jamais » mais néanmoins très hétérogène.

Les affrontements avec François Ier

La compétition avec François Ier marque l'essentiel de l'histoire impériale de Charles Quint. Le roi de France veut poursuivre l'action initiée par ses prédécesseurs Charles VIII et Louis XII dans la péninsule italienne. De son côté, Charles Quint n'aura de cesse de récupérer le duché de Bourgogne sur lequel il estime - à tort puisque ce duché avait été donné en apanage - avoir des droits par sa grand-mère Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire. Bourgogne et Italie sont les principaux théâtres où s'affrontent les deux rivaux, sans qu'aucun des deux ne finisse par réaliser ses ambitions.


Bronze de Leoni Leone (Louvre)

Le premier heurt se produit en Royaume de Navarre. Ce royaume, dont une partie est située au nord des Pyrénées - les provinces d'outre-monts ou Basse-Navarre à partir de 1512 -, est sous contrôle espagnol depuis sa conquête par Ferdinand d'Aragon en 1512.

La Maison d'Albret, qui bénéficie de l'appui du roi de France François Ier, tente une reconquête en 1521.
Les Franco-Navarrais profitent d'une démilitarisation partielle du royaume due à la Guerre des Communautés de Castille et s'appuie sur le soulèvement du peuple Navarrais pour prendre la capitale, Pampelune. Le rapide ressaisissement de l'armée espagnole et les erreurs stratégiques du général Français André de Foix ne permettent pas de consolider la victoire et les troupes de Charles Quint remportent la victoire à Noain sur une armée largement inférieure en effectifs.

Après divers sièges et batailles, un accord diplomatique est signé :
Charles Quint conserve la Haute-Navarre mais restitue la Basse-Navarre à la Maison d'Albret.

Pendant cette même année 1521, Charles Quint prend l'initiative et ouvre deux nouveaux fronts. Poursuivant son objectif Bourguignon, l'empereur envoie Franz von Sickingen et le comte Philippe Ier de Nassau vers le nord de la France ; ces derniers obligent Bayard à s'enfermer dans Mézières assiégée. Bayard défend la ville sans capituler malgré les canonnades et les assauts; le maréchal de La Palisse, arrivé en renfort, oblige Nassau à lever le siège.

En Italie, Charles Quint forme une coalition avec Henri VIII d'Angleterre et les États pontificaux pour contrer l'alliance de la France et de la république de Venise.
L'armée franco-vénitienne est battue lors de la bataille de la Bicoque ; Charles Quint et ses alliés reprennent le Duché de Milan.
L'armée impériale entre en Provence mais échoue au siège de Marseille. François Ier prend la tête d'une contre-attaque mais est sévèrement battu à Pavie en 1525 et devient prisonnier de l'empereur.
Charles Quint garde le roi de France prisonnier à Madrid pendant plus d'un an, jusqu'à la conclusion du traité de Madrid.

Aux termes de ce traité, François Ier doit, entre autres, céder le duché de Bourgogne et le Charolais, renoncer à toute revendication sur l'Italie, les Flandres et l'Artois, et épouser Éléonore de Habsbourg, sœur de Charles. François est libéré contre l'emprisonnement pendant quatre années de ses deux fils aînés, le dauphin François de France et Henri de France (futur Henri II).

Charles Quint ne tire pas grand profit de ce traité, que le roi de France avait d'ailleurs jugé bon de déclarer inexécutable la veille de sa signature. Le 8 juin, les États de Bourgogne déclarent solennellement que la province entend rester française.

En 1526, une nouvelle ligue, scellée à Cognac se constitue, cette fois-ci contre Charles Quint, alors en pleine lune de miel (il vient d'épouser la très belle Isabelle de Portugal). La ligue de Cognac rassemble la France, l'Angleterre, le pape et les principautés italiennes (Milan, Venise et Florence). Les armées de la ligue entrent en Italie et se heurtent à une faible résistance des troupes impériales, mal payées et affaiblies par les maladies. Le siège est mis devant Naples mais Rome, la Ville Sainte, est saccagée par les soudards de l'armée impériale commandée par Charles de Bourbon contraignant Charles, catastrophé, à interrompre les festivités célébrant la naissance de son fils le futur Philippe II d'Espagne.
Cependant, le siège de Naples est un échec et les troupes de la Ligue, affaiblies à leur tour par la malaria et surtout le renversement d'alliance d'Andrea Doria, doivent se retirer du royaume de Naples. Les circonstances semblent rééquilibrer les forces de Charles Quint et François Ier et les amènent à laisser Marguerite d'Autriche, tante de l'empereur, et Louise de Savoie, mère du roi de France, négocier un traité qui amende celui de Madrid : le 3 août 1529, à Cambrai, est signé la Paix des Dames, qui sera ratifiée par les deux souverains. François Ier épouse Éléonore d'Autriche, veuve du roi du Portugal, sœur de Charles Quint, recouvre ses enfants moyennant une rançon de 2 000 000 écus et garde la Bourgogne ; en revanche, il renonce à l'Artois, à la Flandre et à ses vues sur l'Italie.

En 1535, à la mort du duc de Milan François II Sforza, François Ier revendique l'héritage du duché. Au début de 1536, 40 000 soldats français envahissent le duché de Savoie, allié de Charles Quint, et s'arrêtent à la frontière Lombarde, dans l'attente d'une éventuelle solution négociée.
En juin, Charles Quint riposte et envahit la Provence mais se heurte à la défense du connétable Anne de Montmorency. Grâce à l'intercession du pape Paul III, élu en 1534 et partisan d'une réconciliation entre les deux souverains, le roi et l'empereur signent en 1538 à Nice une trêve de deux ans et promettent de s'unir face au "danger protestant".
En signe de bonne volonté, François Ier autorise même le libre passage des troupes de l'empereur à travers la France afin que celui-ci puisse mater une insurrection de sa ville natale, Gand.

Charles Quint ayant refusé, malgré ses engagements, l'investiture du duché de Milan à un des fils du roi, une nouvelle guerre éclate en 1542. Le 11 avril 1544, François de Bourbon-Condé, comte d'Enghien, à la tête des troupes françaises, défait le marquis Alfonso de Avalos, lieutenant général des armées impériales à la bataille de Cérisoles.
Cependant, l'armée de Charles Quint, avec plus de 40 000 hommes et 62 pièces d'artillerie, traverse la Lorraine, les Trois-Évêchés et envahit la Champagne.
Mi-juillet, une partie des troupes assiège la place forte de Saint-Dizier, tandis que le gros de l'armée poursuit sa marche vers Paris.

De graves problèmes financiers empêchent l'empereur de solder ses troupes, où se multiplient les désertions. De son côté, François Ier doit également faire face au manque de ressources financières ainsi qu'à la pression des Anglais qui assiègent et prennent Boulogne-sur-Mer.
Les deux souverains, utilisant les bons offices du duc François Ier de Lorraine, finissent par consentir à une paix définitive en 1544.
Le traité de Crépy-en-Laonnois reprend l'essentiel de la trêve signée en 1538.

La France perd sa suzeraineté sur la Flandre et l'Artois et renonce à ses prétentions sur le Milanais et sur Naples, mais conserve temporairement la Savoie et le Piémont. Charles Quint abandonne la Bourgogne et ses dépendances et donne une de ses filles en mariage, dotée du Milanais en apanage, à Charles, duc d'Orléans et deuxième fils du roi.

Les affrontements avec Henri II

Les relations avec Henri II s'inscrivent dans la continuité de celles avec le prédécesseur de ce dernier.

Dès 1551, Henri II écoute les prince réformés d'Allemagne, qu'il avait bien connus lorsqu'il était dauphin. En janvier 1552, il reçoit à Chambord le margrave Albert de Brandebourg qui lui suggère d'occuper Cambrai, Verdun, Toul et Metz (ces trois dernières villes constituant les Trois-Évêchés), cités d'empire de langue française et bénéficiant traditionnellement d'une certaine autonomie.
Henri II y prendrait le titre de Vicaire d'Empire. Le traité de Chambord est signé le 15 janvier 1552, scellant l'alliance d'Henri II avec les princes réformés contre Charles Quint.

En mars 1552, l'armée française est massée à Joinville sous le commandement du connétable de Montmorency et du duc de Guise. Cambrai, Verdun et Toul ouvrent leurs portes sans opposer de résistance; le 18 avril 1552, Henri II entre dans Metz.

Six mois plus tard, en octobre 1552, sur ordre de Charles Quint, le duc d'Albe met le siège devant Metz, où reste une faible garnison sous les ordres de François de Guise. Le siège dure 4 mois et, malgré le déploiement d'importantes forces impériales (35 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 150 canons), reste voué à l'échec, et l'armée de Charles Quint finit par lever le siège en janvier 1553.

La même année, Charles Quint fait raser Thérouanne, en Flandre, la ville étant tombée après avoir été assiégée.
Toujours en 1552, en Italie, la ville de Sienne chasse sa garnison espagnole (26 juillet) et demande l’intervention française. Henri II en profite pour ouvrir un nouveau front. Défendue par Monluc, la ville capitule finalement le 17 avril 1555. Charles Quint cède Sienne à Florence mais conserve les présides toscans de Piombino (Italie) et Ortobello.

Charles Quint et la Réforme

Le règne de Charles Quint correspond à la naissance en Allemagne du luthéranisme. Sacré par le pape, l'empereur ne peut se soustraire à l'obligation de défense de la foi catholique et une diminution de l'intensité du conflit avec François Ier lui permet de s'attacher à cette mission.
L'année même de son sacre, Charles Quint convoque la Diète d'Augsbourg. Cette diète est convoquée par l’empereur pour poser la question de la soumission des princes du Saint-Empire convertis à la Réforme luthérienne. La réunion tourne à son désavantage, les princes du Nord réformistes se coalisant sous l'autorité de Philippe de Hesse et de l'électeur Jean Frédéric de Saxe.

Le 25 juin les protestants présentent au souverain la Confession d'Augsbourg, texte fondateur du luthéranisme rédigée par Philippe Melanchthon (qui remplace Luther, alors au ban de l’Empire et ne pouvant être présent à la diète) et Camerarius, qui sera rejetée par les théologiens catholiques. Malgré quelques modifications conciliatrices apportées par le prudent disciple Melanchthon au texte original de Luther, Charles Quint la fait proscrire par la diète, où les députés catholiques se trouvent en majorité.

Le 20 septembre, Luther conseille aux princes protestants de se préparer à la guerre plutôt que d'accepter de transiger avec l'Église catholique, ce qui aboutit début 1531 à la formation de la Ligue de Smalkalde menée par Philippe de Hesse. La diète se termine le 19 novembre avec le recès d’Augsbourg qui confirme l'édit de Worms : il ordonne aux princes coalisés de se soumettre avant le 15 avril 1531, de rétablir dans leurs États la juridiction épiscopale et de restituer les biens de l'Église.
Conscient de la nécessité de réformer l'Église et résoudre le problème protestant, le pape Paul III convoque le concile de Trente, dont les travaux démarrent le 5 décembre 1545.

Les protestants ne reconnaissent pas le concile et l'empereur déclenche les hostilités en juin 1546, avec une armée équipée par le pape et commandée par Octave Farnèse, futur duc de Parme, une armée autrichienne sous les ordres de son frère Ferdinand de Habsbourg et une armée de soldats des Pays-bas sous les ordres du comte de Buren.

Grâce à l'appui du prince-électeur Maurice de Saxe, Charles Quint remporte sur Jean Frédéric de Saxe la bataille de Mühlberg en 1547, emprisonne Philippe de Hesse et obtient la soumission des princes rebelles. En 1551, le même Maurice de Saxe réalise un renversement d'alliance pour délivrer le landgrave de Hesse-Cassel retenu prisonnier par Charles-Quint. Ce dernier est contraint à traiter et à accorder, par la Paix de Passau (1552), une amnistie générale et le libre exercice du culte réformé. Le 3 octobre 1555, est signée la paix d'Augsbourg qui reconnaît le protestantisme dans tout l'Empire selon la règle cujus regio, ejus religio (la religion du prince est la religion du pays).

Charles Quint en Méditerranée

L'empire de Charles Quint a le désavantage d'être dispersé et donc vulnérable aux attaques turques et des pirates comme Arudj Barberousse.
L'un des principaux points de contrôle disputés est Tunis et plus généralement les villes d'Afrique du nord. En 1534, Khayr ad-Din Barberousse, le frère d'Arudj, renverse le bey Mulay Muhammad de Tunis.

Tunis est un point stratégique de contrôle de la Méditerranée par rapport à la Sicile et au royaume de Naples et un point de passage vers le Levant. Mulay Hassan demande à l'empereur Charles Quint d'équiper une flotte pour faire une expédition contre Tunis, non seulement pour le rétablir sur le trône, mais aussi pour freiner la piraterie sur les côtes de Sicile et d’Italie.
Il arme une flotte de 62 galères et de 150 autres navires qui partent de Barcelone le 29 mars. Les troupes impériale et les troupes espagnoles, commandées par le Génois Andrea Doria, avec l'appui de chevaliers de Malte, arrive à proximité de Carthage et de Tunis. Tunis est prise 21 juillet 1535.

Mulay Hassan est remis sur son trône, 20 000 chrétiens esclaves sont libérés. Mulay Hassan devient un vassal de l'Espagne et accepte la fin de l'esclavage et la tolérance religieuse. Cette expédition est plus connue sous le nom d'expédition de Tunis. Cependant, l'expédition sur la ville d'Alger en 1541 se solda par un désastre et eu pour conséquence la domination des barbaresques sur le sud de la Méditerranée.

Abdication de Charles Quint

Souffrant d'une goutte particulièrement invalidante3, il est très marqué par la disparition de sa mère Jeanne Ire de Castille le 11 avril 1555
(malgré leur absence de proximité affective).
Dès lors il est le seul souverain légitime de l'Espagne.

Le 25 octobre 1555, affaibli par la vieillesse et les maladies, désabusé par les revers, Charles Quint abdique solennellement, dans la grande salle du palais du Coudenberg à Bruxelles de sa souveraineté sur ses possessions non-autrichiennes.
Le duché de Bourgogne-Franche Comté et les Pays-Bas sont transmis à son fils Philippe.

Quelques mois plus tard, le 16 janvier 1556, il lui transmet également son héritage espagnol, tandis que les possessions autrichiennes et la dignité d'empereur romain germanique, après élection (24 mars 1558), reviennent à son frère cadet Ferdinand Ier de Habsbourg.

Il se retire ensuite dans son palais-monastère résidentiel de Yuste où il meurt deux ans plus tard, à l'âge de 58 ans, de la malaria
(maladie endémique dans la région jusqu'en 1960).

Il repose au Panthéon des Rois d'Espagne à 40 km de Madrid sur le site royal de Saint-Laurent-de-l'Escurial construit par son fils Philippe II d'Espagne où le rejoindront ses descendants.

Mariage et descendance

Le 10 août 1501 est signé, à Lyon, un contrat de mariage entre Charles et la princesse Claude de France, fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne.
Mais il se marie le 11 mars 1526 avec sa cousine l'infante Isabelle de Portugal (1503-1539), sœur du roi Jean III de Portugal, lui-même marié peu de temps auparavant avec Catherine d'Autriche, sœur cadette de Charles Quint, pour conforter son alliance avec l'Espagne et le Saint Empire romain germanique. De cette union naissent :
Philippe (1527-1598) qui épousera en 1543 sa cousine, Marie de Portugal (1527-1545), puis en 1554, sa cousine , la reine Marie Ière d'Angleterre (1516-1558), puis en 1559, Elisabeth de France (1545-1568), puis en 1570 sa nièce, Anne d'Autriche (1549-1580)
Marie (1528-1603) qui épousera en 1548 son cousin Maximilien II d’Autriche (1527-1576)
Ferdinand (1529-1530)
Jeanne (1537-1573) qui épousera en 1553 son cousin Jean-Manuel prince héritier de Portugal (1537-1554)
Jean (1539-1539)
On lui connaît également des enfants illégitimes mais tous sont nés avant son mariage et pendant son veuvage :
Isabelle de Castille (1518-?), fille de Germaine de Foix
Marguerite de Parme (1522-1586), fille de Jeanne Van der Gheest
Jeanne d'Autriche (1522-1530)
Taddée d'Autriche (1523-1562), fille d'Orsolina della Penna
Don Juan d'Autriche (1547-1578), fils de Barbara Blomberg

Fratrie

Eléonore (1498-1558) épouse en 1519 Manuel Ier de Portugal (1469-1521) puis en 1530 François Ier de France (1494-1547)
Charles (1500-1558)
Isabelle (1501-1526) épouse en 1515 Christian II de Danemark (1481-1559)
Ferdinand (1503-1564) épouse en 1521 Anne de Bohême et de Hongrie (1503-1547)
Marie (1505-1558) épouse en 1521 Louis II de Hongrie (1505-1526)
Catherine (1507-1578) épouse en 1525 Jean III de Portugal (1502–1557)

En littérature

Charles Quint, sous le nom de Don Carlos, est l'un des personnages principaux de la pièce de théâtre Hernani de Victor Hugo. Il y est décrit pendant la période de son intronisation en tant qu'empereur.

Citations

« Je parle espagnol à Dieu, italien aux femmes, français aux hommes et allemand à mon cheval. »
« Le sang de la vigne me convient bien moins que la fille de l'orge »
« Sur mon empire, le soleil ne se couche jamais »

Bibliographie

Bartolomé Bennassar et Jean Jacquart, Le XVIe siècle, Armand Colin.
William Robertson, L'histoire du règne de l'empereur Charles-Quint, traduction de Jean Baptiste Antoine Suard, (plusieurs éditions), Paris, Imprimerie de Didot l'Ainé, Librairie de Janet et Cottile, 1817, 4 vol. in-8.', 118 feuilles.
Jean Lucas-Dubreton, Charles Quint,Marabout Université, 1958, 383 p.
Ghislaine de Boom, Charles-Quint, prince des Pays-Bas, Bruxelles, La Renaissance du Livre, Collection "Notre Passé", 1943. In-12, 124 p.
Jean Babelon, Charles Quint, Paris, 1947.
Philippe Erlanger, Charles Quint, Paris, 1980.
Otto de Habsbourg, Charles Quint, Paris, 1967.
Pierre Chaunu et Michèle Escamilla, Charles Quint, Fayard, 2000.
Jean-Michel Sallmann, Charles Quint. L'Empire éphémère, Payot, 2004.
Karl Brandi, Charles Quint, Paris, 1951.
Jean Carpentier & François Lebrun, Histoire de la Méditerranée,Le Seuil point Histoire, 1998.
source .wikipedia.org/
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Charles Quint, empereur d'Allemagne, d'Espagne et des Indes occidentales, roi des Deux-Siciles.

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