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 Maximilien de Robespierre partie 01

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Solidarich'ti_jean-louis
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Solidarich'ti_jean-louis

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Maximilien de Robespierre partie 01 Vide
MessageSujet: Maximilien de Robespierre partie 01   Maximilien de Robespierre partie 01 Icon_minitimeMer 16 Juin - 18:10

Maximilien de Robespierre partie 01 120px-10





Afin de vous faciliter les recherches
Nous le faisons pour vous !
Citation :
Maximilien de Robespierre partie 01 Nouvea10
Retrouvez en fin de deuxième partie de ce sujet
un livre numérisé intitulé :
DE MÀXIMILIEN
DE ROBESPIERRE,
ORNÉS DE SON PORTRAIT,
ET DE FAC SIMIMIE DE SON ECRITURE EXTRAITS DE SES MEMOIRES.

Maximilien de Robespierre partie 01 Robesp10
Maximilien Marie Isidore de Robespierre,
ou Maximilien Robespierre,
né le 6 mai 1758 à Arras (Artois) et mort guillotiné le 28 juillet 1794 à Paris, place de la Révolution,
était un avocat et un homme politique français.

Principale figure des Montagnards sous la Convention, il incarna la « tendance démocratique » de la Révolution française.
Il demeure l'un des personnages les plus controversés de cette période, surnommé
« l'Incorruptible » par ses partisans,
« la chandelle d’Arras » par Rivarol, l'un de ses adversaires,
et qualifié de « tyran » ou de « dictateur sanguinaire » par ses ennemis pendant la Terreur et après Thermidor.

Enfance et formation

Maximilien de Robespierre était le fils ainé de Maximilien-Barthélémy-François de Robespierre (né en 1732),
avocat au Conseil supérieur d'Artois, et de Jacqueline-Marguerite Carraut (née en 1735), fille d'un brasseur d'Arras.
Après leur rencontre en 1757, les deux jeunes gens s'étaient mariés le 2 janvier 1758.

Né à Arras le 6 mai suivant, Robespierre fut donc conçu hors mariage.
Par son père, il descendait d'une famille de gens de robe artésiens: son grand-père Maximilien (1694-1762) était également avocat au Conseil supérieur d'Artois, son bisaïeul Martin (1664-1720) procureur à Carvin, son trisaïeul Robert (1627-1707) notaire à Carvin et bailli d'Oignies.

Le couple eut encore quatre autres enfants : Charlotte en 1760,
Henriette-Eulalie-Françoise en 1761
et Augustin en 1763; le puîné vit le jour le 4 juillet 1764.

Mais la mère mourut dix jours plus tard, à vingt-neuf ans, suivie de près par le nouveau né.
Robespierre avait six ans.

À en croire les Mémoires de Charlotte, François de Robespierre aurait abandonné ses enfants peu après la mort de son épouse.

En revanche, selon Gérard Walter, on trouve des traces de lui à Arras jusqu'en mars 1766, puis de nouveau en octobre 1768.
Ensuite, deux lettres de François de Robespierre, envoyées de Mannheim, nous confirment qu'il vivait en Allemagne en juin 1770 et en octobre 1771.

L'année suivante, d'après le registre d'audiences du Conseil d'Artois, il était de retour à Arras,
où il plaida quinze affaires du 13 février au 22 mai.

Enfin, en mars 1778, à la mort de son beau-père, un jugement de l'Échevinage d'Arras indique qu'étant absent,
il s'était fait représenter.
Par la suite, si l'on prête foi à ce document, on perd sa trace.

En revanche, un acte d'inhumation le fait mourir à Munich le 6 novembre 1777,
version reprise par Henri Guillemin ou Catherine Fouquet,
mais rejetée par Gérard Walter, comme l'hypothèse d'un passage en Amérique.

Après la mort de leur mère, les deux filles furent recueillies par leurs tantes paternelles,
les garçons par leur grand-père maternel.

Jacques Carraut. Maximilien entra, en 1765, au collège d'Arras
(ancienne institution jésuite qui n'appartenait pas encore aux Oratoriens, étant gérée par un comité local nommé par l'évêque).

Charlotte, dans ses Mémoires, affirme que l'attitude de Maximilien avait connu un grand changement, à l'époque et que, conscient d'être en quelque sorte le chef de la famille, il avait pris un tour plus grave et sérieux.

En 1769, grâce à l'intervention du chanoine Aymé auprès de l'évêque d'Arras,
il obtint une bourse de 450 livres annuelles de l'abbaye de Saint-Vaast et entra au collège Louis-le-Grand, à Paris.

Maximilien de Robespierre partie 01 Arras-10
l'abbaye de Saint-Vaast

Malgré son extrême dénuement, il fit de brillantes études au collège Louis-le-Grand (1769-1781), où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Louis-Marie Stanislas Fréron.


Maximilien de Robespierre partie 01 Camill10
Maximilien de Robespierre partie 01 Louis_10
Camille Desmoulins et Louis-Marie Stanislas Fréron.

Son nom fut plusieurs fois proclamé aux distributions de prix du Concours général:
deuxième prix de thème latin et sixième accessit de version latine en 1772,
quatrième accessit de vers latins et de version latine en 1774,
deux seconds prix en latin et le quatrième accessit de version grecque en 1775,
le premier prix de rhétorique en 1776, etc.

D'après l'abbé Proyart, préfet du collège, c'était un élève studieux, se consacrant uniquement au travail,
solitaire et rêveur, peu expansif.
Très bien vu par ses maîtres, il fut choisi, en 1775, pour prononcer le compliment en vers du nouveau roi Louis XVI.

Selon les Mémoires posthumes de Brissot,
témoignage rejeté par Gérard Walter comme invraisemblable pour des raisons chronologiques,
il aurait été un temps clerc chez le procureur Nolleau fils, où le futur girondin l'aurait croisé.


Reçu bachelier en droit de la Faculté de Paris le 31 juillet 1780,
il obtint son diplôme de licence le 15 mai 1781 et s'inscrivit sur le registre des avocats du Parlement de Paris
deux semaines après.

Le 19 juillet, sur rapport du principal du collège, une récompense de 600 livres lui fut octroyée.
Par ailleurs, sa bourse à Louis-le-Grand passa à son frère cadet, Augustin.

Un jeune avocat de province

De retour à Arras, la situation de sa famille avait changé :
sa grand-mère était morte en 1775,
son grand-père maternel en 1778,
sa sœur Henriette en 1780.

Quant à ses deux tantes paternelles, elles s'étaient mariées l'une et l'autre à 41 ans,
Eulalie le 2 janvier 1776 avec un ancien notaire devenu négociant,
Henriette le 6 février 1777 avec le médecin Gabriel-François Du Rut.

Jacques Carraut laissait 4 000 livres à ses petits-enfants.
Installé dans une petite maison de la rue Saumon avec sa sœur Charlotte,
Maximilien s'inscrivit le 8 novembre 1781 au Conseil provincial d'Artois, comme son père et son grand-père paternel,
et commença à plaider le 16 janvier 1782.
Le 9 mars 1782, il fut nommé par l'évêque, Monseigneur de Conzié, juge au Tribunal épiscopal.

Après un passage chez les Du Rut, fin 1782, il s'installa avec sa sœur rue des Jésuites, fin 1783 ;
c'est là qu'il vécut jusqu'à son départ pour Paris.
Dans ses fonctions, il se distingua, notamment lors de l'affaire du paratonnerre de M. de Vissery,
où il fit un plaidoyer devenu célèbre, en mai 1783, et de l'affaire Deteuf, qui l'opposa aux bénédictins d'Anchin.

Le 15 novembre 1783, Robespierre fut accueilli dans l'Académie d'Arras, patronné par son collègue Maître Antoine-Joseph Buissart, avec lequel il avait collaboré dans l'affaire du paratonnerre, et M. Dubois de Fosseux, qui fut son ami, ainsi que celui de Babeuf.

Il participa à plusieurs concours académiques.
En 1784, un de ses mémoires, envoyé à l'Académie de Metz, lui valut une médaille, ainsi qu'un prix de 400 livres.
Publié, ce mémoire fit l'objet d'un article de Lacretelle dans le Mercure de France.
De même, il rédigea un Éloge de Gresset pour le concours de l'Académie d'Amiens de 1785, qui ne fut pas primé, mais qu'il publia lui aussi.

Le 4 février 1786, l'Académie royale des Belles-Lettres d'Arras l'élut comme directeur.
Dans ses fonctions, affirmant partager le point de vue des cartésiens sur l'égalité des sexes
et soucieux de favoriser la mixité au sein des sociétés savantes,
il favorisa l'entrée de deux femmes de lettres, Marie Le Masson Le Golft et Louise de Kéralio en février 1787.

De même, en décembre 1786,
il fut nommé parmi les trois commissaires chargés de l'examen des mémoires envoyés au concours.
À la même époque, les Rosati d'Arras, petit cénacle poétique fondé en 1778, l'accueillirent dans leurs rangs.

Maximilien de Robespierre resta célibataire.

Toutefois, à Arras, il cultiva les relations féminines : il eut une ébauche d'idylle avec Mlle Dehay, amie de sa sœur,
une jeune Anglaise inconnue et une certaine Mlle Henriette, correspondit avec une « dame très haut placée »,
peut-être Mme Necker, selon Gérard Walter, fut reçu chez Mme Marchand,
future directrice du Journal du Pas-de-Calais, etc.

D'après sa sœur Charlotte, une Mlle Anaïs Deshorties, belle-fille de sa tante Eulalie,
aima Robespierre et fut aimée de lui ; en 1789, il la courtisait depuis deux ou trois ans.

Elle se maria avec un autre, l'avocat Leducq, tandis qu'il était à Paris.
Selon Pierre Villiers, Robespierre aurait eu en 1790 une liaison avec une jeune femme de condition modeste
« d'environ vingt-six ans ».
Enfin, il a été dit qu'il était fiancé avec la fille de son logeur, Éléonore Duplay.


L'Assemblée constituante

Maximilien de Robespierre partie 01 220px-10
Le Serment du jeu de paume, par Jacques Louis David (1791). Robespierre est parmi le groupe de députés à la gauche de Bailly, les mains contre la poitrine.
Derrière lui, Dubois-Crancé, debout sur une chaise, le bras droit tendu.



Imprégné des idées idéalistes des philosophes du xviiie siècle, notamment de Rousseau, il participa à la vie politique dans sa province à la veille de la Révolution, faisant paraître un mémoire intitulé À la Nation artésienne, sur la nécessité de réformer les États d'Artois.
Puis, appuyé par sa famille et ses amis, il se porta candidat à la représentation du Tiers état aux États généraux ; la corporation des savetiers mineurs, la plus pauvre mais la plus nombreuse, lui confia la rédaction de leur cahier de doléances le 25 mars 1789.

Élu le 26 avril 1789 parmi les huit députés du Tiers état de l’Artois, il se rendit à Versailles, où il s'installa avec trois collègues, cultivateurs, à l'hôtellerie du Renard, rue Sainte-Elisabeth.
Parmi ses premiers contacts, on compte Necker, qui le reçut à dîner chez lui en mai.

Toutefois, le ministre, auquel il avait adressé de nombreuses louanges dans son mémoire, le déçut.
Au contraire, il noua des relations avec Mirabeau, dont il fut quelque temps proche.
Il se rapprocha également de Barère, qui publiait un journal très lu dans les milieux politiques.
Par ailleurs, des liens amicaux le liaient au comte Charles de Lameth.

À l'Assemblée constituante, Robespierre avança avec assurance et sérénité, poursuivant, selon Gérard Walter, « la réalisation d'un plan mûrement réfléchi et soigneusement étudié ».

Sa première intervention à la tribune parlementaire date du 18 mai 1789 ; il prit la parole environ soixante fois de mai à décembre 1789, une centaine de fois en 1790 et autant de janvier à la fin de septembre 1791.

Son discours contre la loi martiale du 21 octobre 1789 en fit l'un des principaux animateurs de la Révolution et la cible d'attaques de plus en plus acharnées de ses adversaires, particulièrement de son ancien professeur, l'abbé Royou, et l'équipe de journalistes des Actes des Apôtres.

Il fut l’un des rares défenseurs du suffrage universel et de l'égalité des droits, s'opposant au marc d'argent, le 25 janvier 1790 et défendant le droit de vote des comédiens et des juifs.

Au second semestre, ses interventions à la tribune devinrent de plus en plus fréquentes :
en une année, il avait vaincu l'indifférence et le scepticisme de ses collègues.

De novembre 1790 à septembre 1791, il joua un rôle de premier plan dans les débats sur l'organisation des gardes nationales.
Il participa à l’élaboration de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu’à la première constitution française en 1791.

Particulièrement, le 16 mai 1791, il fit voter le principe de la non-rééligibilité des députés de l'Assemblée constituante dans l'Assemblée suivante, qui visait principalement le triumvirat du parti patriote, Duport, Barnave et Lameth.

Toujours contre le triumvirat, il défendit l'abolition de l'esclavage et le droit de vote des gens de couleur et défendit les Sociétés populaires.
Par la suite, il prononça un discours pour l’abolition de la peine de mort, resté célèbre, le 30 mai 1791.
Quatre jours après, il manqua de peu d'être élu à la présidence de l'Assemblée.

Le Club des Jacobins


Dès les premiers mois de l'Assemblée constituante, Robespierre avait participé aux réunions du Club breton, au café Amaury.
Lors de l'installation de l'Assemblée à Paris, en octobre 1789, il rejoignit la Société des Amis de la Constitution, plus connue sous le nom de club des Jacobins, située près des Tuileries, dans le couvent des Jacobins rue Saint-Honoré.

Lui-même était installé dans un meublé, au troisième étage, du n°9 de la rue de Saintonge, dans un quartier éloigné des Tuileries ;
en 1790, un certain Pierre Villiers, officier de dragons et auteur dramatique, lui servit durant sept mois de secrétaire.

De plus en plus éloigné de Mirabeau, qui avait dit de lui en 1789 : « Il ira loin, il croit tout ce qu’il dit », il rompit avec lui lors d'une séance particulièrement vive aux Jacobins, le 6 décembre 1790.
Il devint bientôt le principal animateur des Jacobins, nouant de précieuses relations avec les groupements patriotes de province.

Lors de la fuite du roi à Varennes, le 20 juin 1791, Robespierre était chez les Amis de la Constitution de Versailles.
Nommé accusateur public de Paris, il venait de démissionner de sa charge de juge au tribunal de Versailles, qu'il occupait, théoriquement, depuis le 5 octobre 1790 et devait leur expliquer ses raisons.

Apprenant la nouvelle le lendemain, il prononça un discours au club des Jacobins dans lequel il accusait l'Assemblée de trahir les intérêts de la nation.
Quelques semaines après, le 14 juillet, dans son discours sur la fuite du roi, prononcé devant l'Assemblée, il ne réclama pas le jugement de Louis XVI, mais se prononça en faveur de sa déchéance.

Le lendemain, le club des Cordeliers lança l'idée d'une pétition réclamant la République, qui recueillit 6 000 signatures et fut déposée sur l'autel de la patrie, haut lieu de la Fête de la Fédération de 1790, sur le Champ-de-Mars.

La loi martiale proclamée, Jean Sylvain Bailly, Maire de Paris, fit mitrailler la foule.
Tandis que la répression s'abattait sur les Sociétés populaires, une campagne accusa Robespierre d'avoir été l'instigateur de la manifestation.

La veille de la journée, la quasi totalité des députés - hormis Robespierre, Pétion, Buzot, Roederer, Anthoine et Coroller - et les trois quarts des sociétaires parisiens (1 800 sur 2 400) avaient quitté les Jacobins pour fonder le club des Feuillants ;
la grande majorité des sociétés affiliées de province restèrent fidèles au club de la rue Saint-Honoré.
Menacé après la fusillade du Champ-de-Mars, il accepta l'offre de Duplay, un entrepreneur de menuiserie, qui lui proposait de loger chez lui, rue Saint-Honoré.
Il vécut dans cette maison jusqu'à sa mort.

Avec la clôture de la session parlementaire, Robespierre rentra dans la vie civile le 1er octobre 1791.
Durant ce mois, de nombreuses adresses affluèrent rue Saint-Honoré, pour lui rendre hommage.
Après la séance inaugurale de l'Assemblée législative, il fit un voyage vers l'Artois, où il fut accueilli avec enthousiasme par le peuple.

Rentré à Paris le 28 novembre, il dut s'imposer au sein des Jacobins, où l'assemblée du club lui offrit la présidence ce même jour.
Pendant son absence, de nombreux députés de la nouvelle Assemblée s'étaient inscrits au Club, dont parmi eux les nouveaux députés de la future Gironde.

À cette période, la question des émigrés incitait les dirigeants révolutionnaires à prôner la guerre aux princes allemands qui les accueillaient ;
le plus ardent partisan de la guerre était Brissot, l'un des nouveaux députés de Paris.

Dans un premier temps, Robespierre se prononça pour la guerre, puis, après Billaud-Varenne, il dénonça le caractère belliciste de la France contre l'Autriche à la tribune des Jacobins le 18 décembre 1791, ainsi que le 2 et le 11 janvier 1792.

Il jugeait imprudente une telle décision qui, d'après lui, faisait le jeu de Louis XVI.
À ses yeux, l'armée française n'était pas prête pour mener une guerre, qui pouvait en cas de victoire, renforcer un roi et des ministres hostiles à la Révolution ; il estimait que la véritable menace n'était pas parmi les émigrés de Coblentz, mais en France même.

De plus, la guerre étant ruineuse pour les finances de la France, il valait mieux favoriser les droits du peuple.

Robespierre mit surtout en avant la menace d'une dictature militaire, représentée par La Fayette, responsable de la répression des suisses de Châteauvieux par Bouillé en 1790 et de la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791.

Robespierre dut se rendre à l’évidence que, même si les formes avaient changé, l’esprit de l’ancienne justice persistait.
Le 14 avril 1792, il préféra démissionner du poste d'Accusateur public, ne voulant pas être compromis par les erreurs qu’il pressentait devoir se produire.

En mai suivant, alors qu’il était confronté à une attaque combinée de journalistes et de pamphlétaires, notamment Sylvain Maréchal, il décida de créer son propre journal Le Défenseur de la Constitution, afin d’y défendre ses idées.

Presque en même temps, fin mai et courant juin, la question du régime à instaurer commençait à se poser.
Le choix entre une république ou une monarchie, rendait sa position plus délicate face à ses adversaires politiques.
Le Girondin Brissot et ses amis le disaient vendu à la Cour, et les journaux de droite le considéraient comme le chef des « républicains ».

Sur ce sujet, il refusa de se prononcer en affirmant : « J'aime mieux voir une assemblée représentative populaire et des citoyens libres et respectés avec un roi, qu'un peuple esclave et avili sous la verge d'un sénat aristocratique et d'un dictateur. Je n'aime pas plus Cromwell que Charles Ier. »

Comme les revers se succédaient, avec la suspension de l'offensive lancée sur la Belgique, le passage à l'ennemi du régiment de Royal-Allemand, la démission de Rochambeau et les pourparlers de La Fayette qui, non content de se rapprocher de ses adversaires lamethistes, négociait une suspension d'arme avec l'ambassadeur autrichien Mercy-Argentau, Robespierre en vint à douter de la capacité de l’Assemblée législative à préserver le pays d’une invasion étrangère aussi bien que d'une dictature militaire, se dessinant alors sous les traits de La Fayette, son pire ennemi;
d'autant que, dans un premier temps, les Girondins, parvenus au ministère, tentèrent de pactiser avec La Fayette, attaquant tous ceux qui, tels Marat ou Robespierre, dénonçaient la trahison, et tentèrent d'améliorer la discipline militaire, jugée responsable, par les généraux, de l'échec de l'attaque initiale.

Puis, devant l'échec de cette ouverture à droite, ils commencèrent de dénoncer les traîtres de l'intérieur, en premier lieu le « comité autrichien » dominant à la Cour, autour de la reine, et firent voter une série de décrets révolutionnaires.

Le 27 mai fut ordonnée la déportation de tout prêtre réfractaire sur simple demande de vingt citoyens actifs, puis, le 29, le licenciement des 6 000 hommes de la garde constitutionnelle du roi.

Enfin, le 28 mai 1792, le ministre de la guerre girondin Servan demanda devant l'Assemblée que « la nation se lève tout entière » pour défendre le pays, avant d'appeler, le 8 juin, chaque canton à envoyer cinq fédérés vêtus et équipés, soit 20 000 hommes, à Paris, afin de prêter un serment civique.

Robespierre vit dans cette dernière mesure, à tort de l'avis de Michel Vovelle (même s'il considère que les Girondins se sont eux-mêmes trompés « sur ce qu'allaient être ces "fédérés" »), une manœuvre pour réduire l'agitation démocrate de la capitale.

Sur ce dernier point, il changea du tout au tout d'avis quand, le 18 juin, fut lue une lettre menaçante de La Fayette à l'encontre des Jacobins, accusés d'usurper « tous les pouvoirs », se déclarant prêt à employer les fédérés pour résister aux menées séditieuses d'un « général intrigant et perfide ».

L'Assemblée, de son côté, ne réagit pas, pas plus que quand le général abandonna son armée pour venir lui-même, le 28 juin, dénoncer les Jacobins devant le Corps législatif, après l'invasion des Tuileries par des émeutiers lors de la journée du 20 juin.

La popularité du général était telle que l’Assemblée n’osa prendre aucune mesure contre lui, malgré les efforts des Girondins.
Elle se borna à déclarer la patrie en danger le 11 juillet.

L'insurrection du 10 août 1792

Devant la menace que faisait peser La Fayette et l'incapacité de l'Assemblée à y faire face, Robespierre proposa aux Jacobins, le 11 juillet, un projet d'Adresse aux Fédérés des 83 départements saluant fraternellement les fédérés et incitant les Parisiens à les accueillir avec amitié.

Il s'adressait aux fédérés en ces termes :
« Au dehors, les tyrans rassemblent contre nous des armées nouvelles : au dedans, d'autres tyrans nous trahissent. Les ennemis qui nous guident respectent le domaine du despote autrichien autant qu'ils prodiguent le plus pur sang des Français. [...] Un autre monstre privilégié est venu, au sein de l'assemblée nationale, insulter à la nation, menacer le patriotisme, fouler aux pieds la liberté, au nom de l'armée qu'il divise et qu'il s'efforce de corrompre; et il demeure impuni ! L'assemblée nationale existe-t-elle encore ? Elle a été outragée, avilie, et elle ne s'est point vengée.

Les tyrans ont feint de déclarer la guerre à leurs complices et à leurs alliés, pour la faire de concert au peuple français; et les traîtres demeurent impunis ! Trahir et conspirer semble un droit consacré par la tolérance ou par l'approbation de ceux qui nous gouvernent: réclamer la sévérité des lois est presque un crime pour les bons citoyens. Une multitude de fonctionnaires que la révolution a créés, égalent ceux que le despotisme avait enfantés en tyrannie et en mépris pour les hommes, et les surpassent en perfidie.Des hommes, qu'on nomme les mandataires du peuple, ne sont occupés que de l'avilir et de l'égorger. [...]
Vous n’êtes point venus pour donner un vain spectacle à la capitale et à la France… Votre mission est de sauver l’État. Assurons enfin le maintien de la Constitution : non pas de cette Constitution qui prodigue à la cour la substance du peuple; qui remet entre les mains du roi des trésors immenses et un énorme pouvoir ; mais principalement et avant tout, de celle qui garantit la souveraineté et les droits de la nation. Demandons la fidèle exécution des lois ; non pas de celles qui ne savent que protéger les grands scélérats et assassiner le peuple dans les formes ; mais de celles qui protègent la liberté et le patriotisme contre le machiavélisme, et contre la tyrannie. »


Au lendemain des célébrations du 14 juillet, Robespierre intervint aux Jacobins pour défendre le séjour des fédérés dans la capitale jusqu'à ce que la patrie eût cessé d'être en danger, demandant aux patriotes parisiens de partager avec eux leur logement et leur table.

Quant aux fédérés, qu'il appelait à se méfier des « émissaires et complices de la Cour » et à défendre légalement la constitution, il les engageait à écrire à leurs concitoyens afin de leur décrire les dangers qui menaçaient la patrie et les inviter à se joindre à eux.

Plutôt que de prendre clairement position en faveur de l'insurrection, il demanda la rédaction de pétitions ; lui-même rédigea celle du 17 juillet, qui demandait principalement la mise en accusation de La Fayette et de ses complices, le licenciement de l'état-major de l'armée, la destitution et la punition des directoires de départements contre-révolutionnaires coalisés avec la cour contre la liberté — une trentaine sur 83 selon Jean Massin.

Concernant la déchéance du roi, elle affirmait: « Représentans, nous dire que la nation est en danger, c’est nous dire qu’il faut qu’elle soit sauvée, c’est l’appeler à votre secours ; si elle ne peut l’être par ses représentans, il faut qu’elle le soit par elle-même. [...] Enfin, faites du pouvoir exécutif ce que le salut de l’État et la constitution même exigent, dans les cas où la nation est trahie par le pouvoir exécutif. »

Selon Gérard Walter, cette phrase qui, à ses yeux, prêtait aisément à équivoque et n'appelait pas expressément à la déchéance du roi.
Il précise d'ailleurs qu'un membre de la députation, de son propre chef ou de manière concertée, déclara, en lieu et place de la version de Robespierre, publiée dans le numéro 10 du Défenseur de la Constitution:
« Pères de la patrie! Suspendez provisoirement le pouvoir exécutif dans la personne du roi; le salut de l'État l'exige et vous commande cette mesure ».

De son côté, Ernest Hamel, qui signale également l'incident, juge que, « quant à la personne du roi », le texte de la pétition ne s'expliquait pas « bien nettement à son égard ».

Pour Jean Massin, « le texte rédigé par Robespierre disait le maximum possible dans les limites de la prudence et de la légalité.
Mais à la barre de l'Assemblée, l'orateur de la députation des fédérés [jugea] préférable de remplacer cette phrase bien pesée par une autre plus claire et plus brutale ».

En ce qui concerne Albert Mathiez, selon lequel Robespierre rédigea les pétitions de plus en plus menaçantes que les fédérés présentèrent coup sur coup à l'Assemblée, il est évident, à ses yeux, que celle du 17 juillet réclamait la déchéance.

Quoi qu'il en soit, Robespierre témoignait, à travers ce texte, de son souci de trouver une solution légale à la crise constitutionnelle, en laissant aux députés le soin de se prononcer, conformément à la constitution, qui prévoyait au chapitre II, section première, plusieurs circonstances aboutissant à « l'abdication expresse ou légale du roi », notamment l'article 6, qui explique que, « si le roi se met à la tête d'une armée et en dirige les forces contre la nation, ou s'il ne s'oppose pas par un acte formel à une telle entreprise, qui s'exécuterait en son nom, il sera censé avoir abdiqué la royauté. »

En réponse aux pétitions, l'Assemblée vota le 23 juillet, sur proposition de Brissot, la création d'une commission chargée d'examiner quels étaient les actes pouvant entraîner une déchéance, ainsi que la rédaction d'une adresse au peuple le prévenant contre « les mesures inconstitutionnelles et impolitiques ».

Deux jours plus tard, le 25, Brissot menaçait les républicains du glaive de la loi: « Si ce parti de régicides existe, s’il existe des hommes qui tendent à établir à présent la République sur les débris de la Constitution, le glaive de la loi doit frapper sur eux comme sur les amis actifs des deux Chambres et sur les contre-révolutionnaires de Coblentz. »

À la suite de son adresse aux fédérés du 11 juillet, le ministre de la justice avait dénoncé Robespierre à l'accusateur public, mesure révélée aux Jacobins lors de la séance du 16 juillet mais demeurée sans effet.

À travers ces discours, à leur tour, les Girondins menaçaient ouvertement Robespierre.

Hostile à l'Assemblée, dont il était persuadé de la trahison, celui-ci répliqua, dans un discours aux Jacobins, le 29 juillet, en demandant, non seulement la suspension, mais la déchéance, et, au-delà, l'élection d'une convention nationale, ainsi que le renouvellement des directoires de département, des tribunaux et des fonctionnaires publics, l'épuration des états-majors et la constitution d'un nouveau gouvernement:

« Le chef du pouvoir exécutif a-t-il été fidèle à la nation ? il faut le conserver. L’a-t-il trahie ? Il faut le destituer. L’Assemblée nationale ne veut point prononcer la déchéance ; et si on le suppose coupable, l’Assemblée nationale est elle-même complice de ses attentats, elle est aussi incapable que lui de sauver l’État. Dans ce cas, il faut donc régénérer à la fois, et le pouvoir exécutif et la législature. [...] Que tous les français domiciliés dans l’arrondissement de chaque assemblée primaire, depuis un tems assez considérable, pour déterminer le domicile, tel que celui d’un an, soit admis à y voter ; que tous les citoyens soient éligibles à tous les emplois sans autre privilège, que celui des vertus et des talens. Par cette seule disposition, vous soutenez, vous ranimez le patriotisme et l’énergie du peuple ; vous multipliez à l’infini les ressources de la patrie ; vous anéantissez l’influence de l’aristocratie et de l’intrigue ; et vous préparez une véritable Convention nationale ; la seule légitime, la seule complète, que la France aurait jamais vue. »

Le même jour, il écrivit un article enthousiaste pour accueillir l'arrivée des 500 hommes du bataillon des Marseillais, emmenés par Barbaroux, avec lesquels il aurait pris contact, selon Gérard Walter, pour élaborer un plan d'action.

À cette époque, les Girondins venaient de fonder le club de la Réunion.
Lors de la séance du 30 juillet, après avoir pris connaissance du discours de Robespierre, Isnard et Brissot s'engagèrent l'un et l'autre à demander à l'Assemblée un décret d'accusation à l'encontre de Robespierre et de son ami Anthoine, qui avait défendu les mêmes doctrines, afin qu'ils soient traduits devant la cour d'Orléans.

Le 1er août, la révélation de ces faits provoqua une vive émotion parmi les Jacobins.
Méprisant ces tentatives, Robespierre revint sur son intervention du 29 juillet pour demander, cette fois, la convocation d'« une convention nationale, dont les membres seront élus directement par les assemblées primaires, et ne pourront être choisis parmi ceux de l’assemblée constituante ni de la première législature », ce qui l'excluait des personnes éligibles.

Le 7 août, Pétion vint visiter Robespierre pour lui demander d'user de son influence auprès du directoire insurrectionnel pour différer l'insurrection, afin de laisser le loisir à l'Assemblée d'étudier la question de la déchéance du roi, ce que Robespierre aurait d'abord agréé.

Toutefois, lorsqu'il apprit, le lendemain, l'absolution de La Fayette, jugeant que cette décision correspondait à un défi, il y renonça.
Le 9 août, dans une lettre à Couthon, alors en cure, il écrivit: « La fermentation est au comble, et tout semble présager la plus grande commotion à Paris. Nous sommes arrivés au dénouement du drame constitutionnel.
La Révolution va reprendre un cours plus rapide, si elle ne s'abîme dans le despotisme militaire et dictatorial ».

La question du rôle de Robespierre lors de l'insurrection du 10 août a donné lieu à des discussions.
Dans un texte adressé à Pétion, l'Incorruptible affirma lui-même avoir « été presque aussi étranger que [lui] aux glorieux événemens (sic) » de cette journée.

De leur côté, ses adversaires prétendirent qu'il s'était tenu caché chez son hôte, les volets clos, Vergniaud allant jusqu'à affirmer, dans un discours, en avril 1793, qu'il s'était terré dans sa cave7.
Albert Mathiez, au contraire, affirma qu'il était le principal inspirateur de la journée.

Outre les discours prononcés avant l'insurrection et les pétitions de sa main, qui réclamaient la déchéance du roi et l'élection d'une Convention nationale, il en veut pour preuve que, « sous son impulsion, les Fédérés » avaient nommé « un directoire secret où figurait son ami Anthoine » et que « ce directoire se réunit parfois dans la maison du menuisier Duplay où il logeait, comme Anthoine. »

De même, pour Ernest Hamel, le rôle de Robespierre dans cette journée était indéniable, non seulement dans la préparation des esprits, mais également, supposait-il, durant la nuit qui précéda l'insurrection.
Si « Robespierre ne figura pas au cabaret du Soleil-d'Or avec les principaux moteurs d'insurrection qui bientôt allaient entraîner les masses populaires à l'assaut des Tuileries », avec son discours du 29 juillet,
« il fit mieux, il mena les idées au combat, et, gardien jaloux des principes décrétés en 1789, il chercha, avant tout, à empêcher la Révolution d'aboutir à la dictature ou à l'anarchie ».

Partisan d'un changement constitutionnel, il fut également, dès son discours du 29 juillet, selon lui, un partisan déclaré de l'insurrection puisque, dans son souci de sauver l'État coûte que coûte, il affirmait:
« Il n'y a d'inconstitutionnel que ce qui tend à sa ruine ».

Aux yeux de Jean Massin, de même, si Robespierre n'avait pas participé à l'insurrection, pas plus que Marat ou Danton, c'est qu'il n'avait « aucun des dons requis pour diriger sur place une manifestation populaire, moins encore une insurrection » et qu'il en était conscient.

Mais « c'est lui qui avait vu le mieux et le plus tôt la nécessité de donner la parole au peuple.
C'est lui qui avait vu le plus fortement la nécessité d'unir, dans un même mouvement, fédérés et sectionnaires pour transformer une émeute parisienne en une révolution nationale.

C'est lui surtout qui avait clairement défini les buts que devait s'assigner le mouvement pour ne pas être inutile.
En tous ces sens, la victoire populaire du Dix-Août était sa victoire: si sa main ne l'avait pas dirigée, son cerveau l'avait rendue possible ».

Depuis, les biographes de Robespierre, dans leur ensemble, ont plutôt eu tendance à minorer son rôle dans l'insurrection.
Ainsi, Gérard Walter considère que Robespierre était plutôt partisan d'une solution légale et considérait l'insurrection avec scepticisme, tandis qu'aux yeux de Max Gallo, Robespierre était trop légaliste pour prendre le parti de participer à une insurrection.

De l'avis de Jean Paul Bertaud, également, Aulard et Mathiez se sont trompés en reprenant la thèse royaliste d'un complot jacobin à l'origine du 10 août, pour mettre en valeur le rôle supposé, l'un de Danton, l'autre de Robespierre;
l'Incorruptible était pour lui « dans la nuit du 9 au 10 en retrait », de même que l'ensemble des tribuns révolutionnaires et, si les Jacobins avaient participé au mouvement, ce n'avait jamais été pour le précipiter.

Auteur hostile à Robespierre, Patrice Gueniffey va même, quant à lui, jusqu'à penser qu'en homme de 1789, même s'il désapprouvait le suffrage censitaire, Robespierre aurait jugé que la révolution était faite, que les bases constitutionnelles étaient pures et que seules les machinations des factions compromettaient le rétablissement « de la paix et de l'union ».

À l'en croire, « Robespierre avait embrassé le projet de Barnave » en défendant la paix et la constitution contre leurs menées, ce qui aurait dû entamer son crédit politique puisqu'il s'opposait ainsi « à tout supplément de révolution », « mais avec plus d'intelligence », ce qui lui permit d'être « l'un des principaux bénéficiaires de l'insurrection du 10 août 1792 ».

La Commune de Paris face à la Législative

Le 10 août, dans l'après-midi, il se rendit à l'assemblée de sa section, la section de la place Vendôme, qui le nomma, le lendemain, son représentant à la Commune insurrectionnelle, puis aux Jacobins, où il esquissa, dans un discours, les mesures urgentes à prendre :
le peuple ne devait pas se démobiliser, mais exiger la convocation d'une Convention nationale, La Fayette devait être déclaré traître à la patrie, la Commune devait envoyer des commissaires dans tous les départements pour leur expliquer la situation, les sections devaient abolir la distinction entre « citoyens actifs » et « citoyens passifs » et créer des sociétés populaires, afin de faire connaître la volonté du peuple à ses représentants.

Pour Gérard Walter, « son souci primordial a été de discipliner le mouvement déclenché, de lui enlever son caractère chaotique et, au moyen d'une tactique ferme et intelligente, d'obtenir que le sacrifice fourni porte des fruits. »
Par ailleurs, il note qu'aucune de ses recommandations ne fut négligée par la Commune.

Le 12 août, en fin d'après-midi, Robespierre parut à la barre de Assemblée, où il obtint la reconnaissance de la Commune insurrectionnelle, menacée le matin même par le vote d'un décret ordonnant la formation d'un nouveau directoire de département sur les mêmes bases que l'ancien.

Par ailleurs, devant la décision de l'Assemblée, le 11 août, de créer une cour martiale pour juger les Suisses capturés lors de l'assaut du château des Tuileries, il rédigea, au nom de la Commune, une adresse demandant le jugement de tous les « traîtres » et « conspirateurs », en premier lieu La Fayette, qu'il vint présenter le 15 août, à la tête d'une délégation, devant les députés, très rétifs devant un « tribunal inquisitorial »
(selon Choudieu) et attentatoire aux libertés (selon Thuriot).

Le principe était une cour populaire chargée de juger les « traîtres et conspirateurs du 10 août », mais Brissot, chargé du rapport, fit échouer le projet, recommandant le maintien du tribunal criminel ordinaire, auquel il proposa d'adjoindre un jury supplémentaire composé de représentants des sections parisiennes et de supprimer le recours en cassation « pour accélérer la procédure ».

Une seconde délégation du Conseil général de la Commune, dont Robespierre était absent, le 17 août, vint protester contre cette décision.
Après l'intervention des membres du jury nommés conformément au décret du 15 août, l'Assemblée décréta finalement la création d'un tribunal criminel extraordinaire, plus connu sous le nom de « tribunal du 17 août », dont on nomma les juges dans la nuit.

Le nom de Robespierre venant en tête de la liste, Robespierre aurait dû en prendre la présidence, mais il la refusa. « Je ne pouvais être le juge de ceux dont j'ai été l'adversaire » devait-il expliquer par la suite.

Toutefois, selon Gérard Walter, son absence contribua à saboter l'action du tribunal, dont la mauvaise volonté à juger les causes fut, pour Albert Mathiez et Gérard Walter, à l'origine des massacres de septembre.

De son côté, Roger Dupuy considère que l'opinion, sous la double emprise de la peur et d'une volonté de vengeance inassouvie après les morts du 10 août, s'exaspérait de l'impuissance du tribunal, qui non seulement ne condamnait à mort qu'à compte-gouttes, mais encore acquittait des prévenus faute de preuves.

Selon Pétion, alors maire de Paris, Robespierre avait pris « de l'ascendant dans le Conseil » et « entraînait sa majorité ».
Si, entre le 23 et le 29 août, il participa surtout aux séances pré-électorales de sa section, constituée en assemblée primaire, le 30 août, le 1er et le 2 septembre, il joua, selon Gérard Walter, un rôle directeur au Conseil général de la Commune.

En effet, lors de la séance du 1er septembre, s'étant vu confier l'avant-veille, 30 août, la rédaction d'une adresse aux sections de la capitale, il prononça un discours dans lequel il s'opposait au décret de la Législative sommant la Commune de se démettre au profit des membres de l'ancien corps municipal et dénonçait les manœuvres des Girondins contre la municipalité issue du 10 août.

Pour lui, le maintien des anciens administrateurs devait être laissé à l'appréciation des sections, dans le cadre d'un scrutin épuratoire qui déterminerait lesquels devaient être conservés dans leurs fonctions.

Toutefois, selon Ernest Hamel, il proposa également à la Commune de remettre au peuple « le pouvoir que le conseil général a reçu de lui », c'est-à-dire d'organiser de nouvelles élections, proposition finalement rejetée, sur l'intervention de Manuel.

Le 27 août, l'assemblée générale de la section de la place Vendôme, constituée la veille en assemblée primaire, élut « à l'unanimité des suffrages » Robespierre pour son président, charge qu'il occupa le temps des opérations électorales du 28 au 31 août95.

Puis, le 28, il fut élu « à l'unanimité des suffrages, moins un », premier électeur par sa section.
L'assemblée électorale se tint à l'Évêché du 2 au 19 septembre et l'élut dès le 5 septembre, au premier tour de scrutin, premier député de Paris, par 338 voix sur 525. Le 2 septembre, il avait également été élu premier député du Pas-de-Calais, dès le premier tour de scrutin, par 412 voix sur 721 votants, mais il opta pour la capitale.

À partir de la huitième séance, le 9 septembre, l'Assemblée électorale résolut de discuter les candidats.

Robespierre participa à la discussion, sans jamais citer aucun nom, mais, de l'avis de Louvet comme de Michelet et de Gérard Walter, il contribua, grâce à son influence, à l'élection de Marat, contre le savant Priestley, présenté par les Girondins – ce dont il se défendit lui-même et qu'Hamel réfute.

De même, selon Walter, il favorisa l'élection de Panis et Robert, contre Tallien. Enfin, la considération des électeurs à son égard valut, « sans nul doute » selon Ernest Hamel, à son frère cadet, Augustin, d'être élu député de Paris.

La Convention girondine

À l’origine de la Convention nationale, élue au suffrage universel, Robespierre était l'une des principales figures de la Montagne avec Danton et Marat.

D'emblée, les Girondins attaquèrent les députés de Paris, et en premier lieu Robespierre, accusés d'aspirer à la dictature, en s'appuyant sur les écrits de Marat.

Après Lasource et Osselin, les marseillais Rebecqui et Barbaroux lancèrent le 25 septembre une première offensive, au cours de laquelle le second signala que, lors de la prise de contact qu'ils auraient eu avec le bataillon des Marseillais, lors de leur arrivée à Paris, les amis de Robespierre leur aurait offert, après l'accomplissement de l'insurrection, d'investir l'Incorruptible d'un pouvoir dictatorial, ce qui semblait s'accorder avec les appels de Marat à l'installation d'un dictateur.

Toutefois, s'il revendiqua sa proposition, Marat affirma que Danton et Robespierre l'avaient l'un et l'autre rejetée.

Durant le mois d'octobre, Robespierre se tint éloigné de la tribune, peut-être malade, et n'intervint que le 28 octobre, devant les Jacobins, pour témoigner de son pessimisme :
« Ôtez le mot de République, je ne vois rien de changé. Je vois partout les mêmes vices, les mêmes calculs, les mêmes moyens, et surtout la même calomnie. »

Le lendemain, Roland, après avoir présenté un tableau de la situation de Paris, demanda à lire les pièces justificatives de son mémoire, parmi lesquels se trouvait une lettre qui laissait entendre que Robespierre aurait préparé une liste de proscription.

Monté à la tribune pour se défendre, l'Incorruptible fut interrompu par Louvet, qui profita de l'occasion pour prononcer le réquisitoire qu'il préparait depuis des semaines.

Dans ce discours, où il passait en revue toute l'activité de Robespierre depuis le début des discussions sur la guerre, il reprochait à Robespierre d'avoir longtemps calomnié « les plus purs patriotes », y compris pendant les massacres de septembre, d'avoir
« méconnu, avili, persécuté les représentants de la nation et fait méconnaître et avilir leur autorité », de s'être offert « comme un objet d'idolâtrie », d'avoir imposé sa volonté sur l'assemblée électorale du département de Paris « par tous les moyens d'intrigue et d'effroi », enfin, d'avoir « évidemment marché au suprême pouvoir ».

Ayant obtenu un délai de huit jours, Robespierre répliqua, le 5 novembre, par un discours qui réduisit au silence ses adversaires en démontrant l'inconsistance des accusations de Louvet et en justifiant les mesures du conseil général de la Commune à partir du 10 août1.

À travers ce discours, dans lequel Robespierre répondit à Louvet: « Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution? », les Montagnards, accusés par Brissotins et Rolandins « de soutenir les sans-culottes et de cautionner » les massacres de septembre, finissaient « par les revendiquer », selon Jean-Clément Martin.

Le lendemain, Valazé présenta son rapport sur « l'affaire Louis Capet », suivi les trois jours suivants par cinq autres orateurs, dont Saint-Just, l'abbé Grégoire et Robert. Robespierre, lui, demeura silencieux, peut-être malade, comme le laissent penser les Mémoires de sa sœur, selon Gérard Walter.

Durant le mois de novembre, tandis que les débats sur le procès diminuaient, le peuple était confronté à une pénurie des subsistances, et des troubles éclatèrent dans de nombreux départements.

Considérant que les Girondins cherchaient à sauver Louis XVI pour le rétablir sur le trône, il intervint lors de la séance du 30 novembre, afin de ramener en avant la question du procès.

Puis, comme l'Assemblée menaçait de traîner en longueur sur des questions légales, il prononça un nouveau discours, le 3 décembre, dans lequel il expliqua qu'il n'y avait « pas de procès à faire », que la journée du 10 août avait déjà réglé la question et que Louis XVI devait être immédiatement déclaré traître à la nation française.

La Convention rejeta cet avis, de même que celui de Saint-Just, qui demandait la mise hors-la loi du roi, mais l'acquittement devenait invraisemblable.

En réaction, le girondin Salles proposa le 27 décembre de renvoyer le procès devant les assemblées primaires.
Le 15 janvier 1793, l'« appel au peuple » fut rejeté par la Convention par 424 voix contre 283.

Le lendemain, la peine capitale fut votée par 366 voix contre 355, puis, après des réclamations, par 361 voix contre 360.

En revanche, quand, le 21 janvier, après l'assassinat de son ami Lepeletier de Saint-Fargeau, Basire demanda la peine de mort contre quiconque recèlerait le meurtrier, il s'y opposa, jugeant la motion « contraire à tous les principes », alors que la Convention devait « effacer [du] code pénal la peine de mort ».

Dans les semaines qui suivirent, alors qu'une offensive était lancée sur l'Escaut pour déborder les Provinces-Unies, se constituait une coalition antifrançaise.

Le 23 février afin de reconstituer l’armée, dégarnie après le départ des volontaires de 1792, la Convention décrète une levée de 300 000 hommes, et 82 représentants furent envoyés dans les départements pour hâter l'opération; pour se débarrasser d'une partie de leurs adversaires, les Girondins favorisèrent dans de nombreux cas la nomination de Montagnards, et ce jusqu'en juin, permettant ainsi à ceux-ci d'entrer en contact avec les armées et les autorités locales et de resserrer leurs liens avec les sociétés populaires.

De même, lors des séances du 9 au 11 mars, fut créé, sur la demande de Cambacérès et de Danton et suivant le projet de Lindet, un tribunal révolutionnaire chargé de punir les « conspirateurs » et les « contre-révolutionnaires » (dont Robespierre demanda, le 11, une plus stricte définition, afin que les révolutionnaires ne pussent être compris dans les poursuites, ce qui fut adopté suivant la rédaction, moins restrictive, proposée par Isnard).

Cependant, des troubles éclataient dans plusieurs départements de l'Est et en Vendée, ce qui amena la Convention à décréter, le 18 mars, sur proposition de Duhem et de Charlier, la peine de mort dans les vingt-quatre heures pour toute personne convaincue d'émigration, puis, le 19, sur un rapport de Cambacérès, la mise hors-la-loi de tout individu « prévenu d'avoir pris part à quelque émeute contre-révolutionnaire et arboré la cocarde blanche ou tout autre signe de rébellion ».

C'est dans ce contexte que se situe l'affaire Dumouriez.

L'attitude de Robespierre à l'égard du général fut d'abord circonspecte.
Dans le débat qui eut lieu le 10 mars devant la Convention, au cours duquel furent lus quelques lettres rassurantes de Dumouriez et le rapport de Lacroix et Danton, qui rendaient compte de leur mission auprès des armées
(où ils avaient été commis afin d'évaluer le rôle des officiers dans les échecs)
en louant le patriotisme du général, il jugea, pour sa part, que « son intérêt personnel, l'intérêt de sa gloire même », l'attachait au succès des armées françaises.

Toutefois, selon Gérard Walter, le général avait alors conçu le projet d'établir Louis XVII sur le trône, avec Marie-Antoinette comme régente et lui-même comme « protecteur du royaume » en se servant de ses succès militaires.

Mais ces projets furent anéantis par la bataille de Neerwinden, le 18 mars.
À la nouvelle de cette défaite, une commission de salut public de 25 membres, réunissant des députés de toutes les tendances, fut instituée le 25 mars en lieu et place du comité de défense générale ;
Robespierre accepta d'en faire partie.

Toutefois, quand, le 26 mars, le ministre de la Guerre, Beurnonville, transmit au comité, réuni en séance commune avec le Conseil exécutif, une lettre dans laquelle le général proposait de retirer ses troupes de Belgique et d'adopter à l'avenir une stratégie uniquement défensive, Robespierre s'opposa à Danton, qui l'ayant rencontré le 15 mars (trois jours après la lecture d'une lettre à la Convention dans laquelle il rendait l'agitation des Jacobins et des sans-culottes responsable des défaites), avait présenté sa défense, et exigea sa destitution immédiate, le jugeant indigne de la confiance de la nation et dangereux pour la liberté, mais il ne fut pas suivi.

Mandé à la barre de la Convention le 30 après une seconde lettre hostile aux « anarchistes » et une tentative, le 27, d'entraîner son armée sur la capitale, le général fit arrêter les quatre commissaires envoyés par l'Assemblée, dont le ministre de la Guerre, et tenta vainement de convaincre ses troupes de se retourner contre la République, ce qui lui valut d'être déclaré traître à la patrie le 3 avril 1793.

Or, la veille, Brissot avait inséré dans son journal un éloge de Dumouriez.
Compromis dans les manigances de Dumouriez, Danton avait subi les attaques de la Gironde, auxquelles il avait répondu le 1er avril en leur retournant l'accusation.

Quand, le soir du 3 avril, Robespierre dénonça l'incapacité du comité de défense générale, la vive réaction des Girondins l'amena à présenter les différents éléments qui, à ses yeux, établissaient leur complicité avec Dumouriez.

Le 5 et le 6 avril, sur la demande des Montagnards, la commission de salut public fut remplacée par le comité de salut public, dominé par Danton, Barère et Cambon, puis il fut décidé, le 9 avril, d'envoyer des représentants en mission aux armées.

Depuis janvier, une lutte opposait, au sein des sections parisiennes et provinciales, les modérés, parfois proches des Girondins, et les radicaux, sensibles aux revendications des Enragés, qui, dans un contexte d'effondrement de l'assignat, d'inflation, de vie chère, de récession et de travail rare, réclamaient la taxation, la réquisition des denrées, des secours publics aux pauvres et aux familles de volontaires, le cours forcé de l'assignat et l'instauration d'une Terreur légale contre les accapareurs et les suspects.

Dès le 1er avril, à l'annonce de la trahison de Dumouriez, Varlet avait fondé à l'Évêché un comité central révolutionnaire, dit le comité de l'Évêché, tandis que Jacques Roux provoquait la formation d'une assemblée générale des comités de surveillance de Paris, qui obtint le soutien de la Commune et de son procureur, Chaumette, mais entra en concurrence avec le comité.

Le 4 avril, au lendemain de la dénonciation de Robespierre, la section de la Halle-aux-Blés rédigea un projet d'adresse à la Convention demandant un décret d'accusation contre « les députés coupables », ainsi qu'une loi contre les accapareurs, la destitution des officiers nobles et l'épuration de l'administration.

Le 8 avril, lors de la séance du soir, une députation de la section de Bon-Conseil vint demander un décret d'accusation contre les chefs girondins et obtint, sur la demande de Marat, les honneurs de la séance.

Le 10 avril, Pétion ouvrit les débats de la séance du matin en dénonçant, en termes très vifs, le projet d'adresse de la section de la Halle-aux-Blés, pourtant conçu, selon Hamel, dans le même esprit que celle de la section de Bon-Conseil, et demanda le renvoi devant le tribunal révolutionnaire de son président et de son secrétaire.

À sa suite, Guadet détourna l'accusation de complicité avec Dumouriez, selon Hamel, contre « les acolytes d'Égalité, c'est-à-dire, dans sa pensée, les Danton, les Marat ».

En réponse, Robespierre réitéra son accusation à l'encontre des Girondins dans un long réquisitoire qui situait la trahison du général dans le cadre d'une plus vaste conspiration et auquel Vergniaud répondit aussitôt.

Le 11, Vergniaud fut suivi dans cette voie par Pétion et Guadet, qui, profitant de l'absence de nombreux Montagnards, envoyés en mission en province, retourna l'accusation de conspiration en faveur d'Orléans contre Robespierre, Danton et la Montagne et demanda la mise en accusation de Marat, accusé d'avoir initié et signé une adresse des Jacobins aux départements accusant la Convention de renfermer la contre-révolution dans son sein –
le décret d'accusation fut voté le lendemain sur un rapport du comité de législation.

Au terme de la séance du 10, Robespierre se rendit aux Jacobins, où il résuma son réquisitoire et critiqua le projet d'adresse de la section de la Halle-aux-Blés, dont les excès de langage, à ses yeux, produisaient « des effets terribles dans les départements ».

En lieu et place, il demanda que des assemblées extraordinaires fussent convoquées dans toutes les sections
« pour délibérer sur les moyens de dénoncer à la France entière la trame criminelle des traîtres ».

Cette démarche aboutit, le 15 avril, à la présentation, par 35 des 48 sections révolutionnaires de Paris, d'une adresse au ton modérée mais qui comportait une liste de 22
« mandataires coupables du crime de félonie envers le peuple souverain »,
destinée à tous les départements pour demander leur accord, afin de contraindre les députés visés à se retirer de l'Assemblée.

Cette pétition, qui donnait à cette épuration la forme d'une consultation nationale, fut rejetée par la Convention, ce qui, après l'acquittement de Marat devant le tribunal révolutionnaire, le déclenchement de la guerre de Vendée et le soulèvement de Lyon, favorisa le développement d'une atmosphère de crise dans la capitale.

Devant cette situation, la Gironde obtint le 18 mai de la Convention la création d'une Commission extraordinaire des Douze destinée à briser la Commune, qui soutenait le mouvement.

Absent du 14 au 23 mai, peut-être malade, Robespierre intervint, malgré sa faiblesse physique, devant les Jacobins le 26, lui qui jusque-là avait prêché le calme et la modération contre les Enragés et les Exagérés, avec l'espoir d'emporter la lutte sur le terrain parlementaire, pour inviter
« le peuple à se mettre dans la Convention nationale en insurrection contre les députés corrompus ».

Après avoir tenté en vain d'obtenir la parole devant la Convention le lendemain, il prononça un discours, le 28, pour dénoncer les Girondins, mais, interrompu par Barbaroux et trop faible pour faire face, il quitta la tribune en invitant « les républicains » à replonger les Brissotins « dans l'abîme de la honte ».

Épuisé par ses efforts, il intervint une dernière fois aux Jacobins le 29 pour exhorter la Commune à prendre la direction du mouvement insurrectionnel, se déclarant lui-même incapable, « consumé par une fièvre lente », de « prescrire au peuple les moyens de se sauver ».

Le 31 mai, il demeura silencieux jusqu'à ce que fût proposée la mise aux voix du rapport que Barère avait présenté au nom du comité de salut public, dans lequel il se bornait à demander la suppression de la commission des Douze.

Jugeant les mesures proposées insuffisantes, il intervint à la tribune pour s'opposer à la constitution d'une force armée chargée de protéger la Convention et demander « le décret d'accusation contre tous les complices de Dumouriez et contre tous ceux qui ont été désignés par les pétitionnaires ».

Toutefois, la Convention se prononça en faveur du projet de Barère. Le 2 juin, elle finit par céder, sous la menace des canons d'Hanriot.


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